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8 octobre – NAMASTE : bonjour, le Népal !!!

(... et joyeux anniversaire, ma poulette et notre petite Emma !!!)

 

     Nous nous sommes levés très tôt ce matin pour prendre le taxi nous menant à l'aéroport de Chengdu. Nous quittons la Chine dans une ville étonnamment calme avant le lever du jour.

     Nous décollons tout d'abord pour Lhassa. Après une petite heure, nous voilà en train de survoler les immenses étendues montagneuses de ce Tibet qui nous fait tant rêver ! Planifié au début de notre voyage, nous y avons renoncé pour de multiples raisons : la première, et de taille : éthique – cela nous gêne vraiment, simplement pour passer deux semaines de vacances, d'entrer dans le système et de cautionner les mésactions du gouvernement chinois envers le peuple tibétain -, la seconde, parce que nous aimons être libres lors de nos voyages, et que le gouvernement impose de passer par une agence et d'avoir un guide chinois pendu à nos basques tout le temps - , la troisième, intuitive – parce que deux tibétologues croisées sur les chemins de Mongolie nous ont raconté combien Lhassa et ses environs ont été dénaturés par la présence chinoise, et combien nous serions déçus : mieux valait aller visiter les petits villages tibétains du Sichuan, par exemple, plus authentiques et moins surveillés ! -, la dernière enfin, financière : l'obligation de passer par une agence et le permis d'entrée au Tibet coûtent un bras.

     Ça commence à faire beaucoup, même si notre toute première raison est en soi amplement suffisante – m'en sont témoins les histoires que nous raconte Ophélie lors de ses entretiens avec des réfugiés rencontrés à Daramsala, ou celles que nous racontera plus tard Gisele, qui en revient tout juste ...

     La seule chose qui nous vienne à l'esprit, pour l'instant, c'est de vous inviter à ne pas oublier la situation tibétaine qui, si elle perdure, n'en a pas pour autant perdu toute sa violence ni sa tristesse, avec ses milliers de réfugiés contraints de quitter clandestinement leur pays, leurs amis, leur famille, afin de pouvoir vivre librement leur culture et leur appartenance au peuple tibétain.

    Cela ne nous empêche pas de nous en mettre plein la vue pendant le vol. Les montagnes enneigées laissent peu à peu la place à des montagnes qui paraissent beaucoup plus désertiques – c'est magnifique !

     Arrivés à Lhassa, changement d'avion pour l'un des vols les plus réputés au monde : Lhassa-Kathmandu ! Cette fois-ci, nous survolons l'Himalaya !!! C'est tout simplement splendide ! Le temps est clair – pas l'ombre d'un nuage ! -, et des montagnes enneigées s'étendent à perte de vue sous nos ailes ! Nous sommes tous collés aux hublots – ce qui, pour moi, n'est vraiment pas très courant ! Les clous du spectacle, bien sûr : l'Everest et le K2, majestueux, qui dominent les châines alentours … sacré final !!!

     Nous aterrissons à Kathmandu vers 10 heures. Là, c'est un peu la galère, mais je l'avais sentie venie, celle-là : n'ayant pas pris le temps d'échanger nos derniers yuans en roupies népalaises, nous voilà sans le sou pour payer nos visas d'entrée, et obligés de courir dans tous les sens pour trouver un distributeur qui marche – pour cela, on laisse sortir Jérôme clandestinement de l'aéroport ! -, faire une première fois la queue pour payer nos visas, apprendre qu'ils acceptent les euros, les dollars, les francs suisses … tout, mais pas les roupies népalaises, justement, c'est dommage !!! Re la course pour échanger nos roupies népalaises en dollars, re la queue … nous ne sortirons de l'aéroport que deux bonnes heures plus tard, et encore nous avons de la chance de retrouver nos bagages mis en soute après tout ce temps !!!

     Ouf ! Visas en poches, nous embarquons dans un taxi direction l'Elbrus Home, petite guesthouse placée juste au Nord de Thamel, LE quartier touristique de Kathmandu. Notre chauffeur est super gentil, parle un anglais impeccable et, tandis qu'il nous parle de l'histoire récente de son pays – massacre de la famille royale en 2001, affrontements corsés entre maoïstes et opposants toutes ces dernières années -, nous observons l'agitation qui règne dehors : la circulation est juste affolante, ça grouille, ça roule et ça klaxonne de partout !!! Les rues sont colorées, vivantes, joyeuses sous le soleil, et ressemblent à s'y méprendre à l'image que nous nous sommes faites … de l'Inde ! Sacré changement de décor, d'ambiance, d'atmosphère … on en prend déjà plein nos 5 sens, rien que durant ce petit trajet entre l'aéroport et le centre de la capitale !

     Arrivés à l'Elbrus Home, nous sommes accueillis par Khem, qui baragouine quelques mots d'anglais et nous propose une grande chambre super agréable … ouf, on pose nos bagages, et on file manger !

Premier petit resto au Road House, où on s'offre une pizza au feu de bois digne des plus grands chefs italiens – un délice !

     On part ensuite se balader dans les ruelles animées du centre de Kathmandu … c'est bruyant, mais … trop chouette !!! Nous traversons les petits marchés de légumes, noix, noix de coco, fruits, et descendons les ruelles grouillantes de monde, dans lesquelles les rickshaws et autres vélos essaient de se frayer un passage – on se fait vite aux règles de circulation : il n'y en a pas, et c'est un sacré foutoir !!!

     Nous suivons un petit itinéraire conseillé dans notre bon vieux guide du Routard, et découvrons au détour des ruelles de nombreuses petites niches consacrées aux dieux hindous, des temples, des pourtours de fenêtres ciselés dans le bois ancien, de petites cours intérieures où les gamins jouent au cerf-volant … Nous réussissons même à adresser une petite prière au dieu des maux de dents, pour ne pas trop souffrir pendant notre voyage ! Dans leurs saris multicolores, les femmes sont magnifiques. Les enfants ont des petites bouilles d'anges. Les chiens dorment tranquillement à l'ombre des balcons. Premier aperçu de la ville vraiment chouette !!!

     Retour à l'auberge après un petit resto le soir,      et au dodo !!!

 

9 octobre – Kathmandu et son Durbar Square

     Ce matin, nous nous laissons un peu dormir pour récupérer ! Puis, après un bon petit déjeuner, nous filons une nouvelle fois à travers les ruelles de Kathmandu ! Notre mission ce matin : trouver le bureau de l'ACAP – Annapurna Conservation Area Project - pour obtenir notre permis de trekking et notre droit d'entrée dans la zone des Annapurnas ! Après avoir bien marché – et découvert au passage la magnifique petite placette de Kilagal Tole -, nous y voilà – il y a déjà pas mal de monde !!! Nous récupérons les formulaires à remplir, et repartons – il faut 4 photos d'identité chacun pour établir les permis, et nous n'en avons pris que 2 : il faudra repasser demain ! Cela dit, le trajet n'aura pas été inutile, puisque nous rencontrons là-bas Marie et Thomas, et retrouvons Jenni et Guillaume, rencontrés auparavant … en Chine !

     L'après-midi, c'est visite du Durbar Square de Kathmandu : un ensemble de temples anciens magnifiques, posé en plein cœur de la ville ! On prend notre temps pour découvrir tour à tour la maison la Khumari de la ville – une pauvre petite puce de 5 ans, choisie par des religieux hauts placés pour incarner une déesse vivante : vénérée, elle n'a ni le droit de sortir de chez elle ni celui de jouer, de peur qu'elle ne se blesse, ce qui la rendrait impure ! -, puis les temples de Narayan, de Kasthamandap, de Nasal Devta, de Shiva, de Shiva et Parvati, de Bhagwati, de Jannagath, de Krishna, de Taleju … il y en a de partout, tous plus beaux les uns que les autres, et possédant chacun leur légende … c'est assez magique! Nous jetons un rapide coup d'oeil dans l'ancien palais royal – d'où, en haut de la tour aux 7 étages, nous découvrons une vue panoramique sur la ville à couper le souffle ! -, puis quittons le Durbar Square pour flâner dans les ruelles encombrées du Makhan Tole, un quartier grouillant plain d'échoppes et de petits magasins en tout genres proposant en vrac des cuivres, des saris, des sacs, des vêtements, de TOUT !

     Nous traversons une nouvelle fois une petite place accueillant un joli marché, puis remontons dans le quartier de Thamel.

     Là, deuxième mission : trouver un photographe qui puisse nous faire de nouvelles photos d'identité, puis les fameuses photos carrées nécessaires pour compléter notre dossier de demande de visa pour l'Inde, à la fin du mois ! Après avoir fouiné un peu partout, nous en dégotons un super sympa, qui nous trouve un fond blanc pour faire nos photos … et là, c'est une franche partie de rigolade, nous avins bien du mal à rester sérieux face à l'objectif, nous faisant rire l'un l'autre … mais le photographe reste patient, et au bout du compte on y arrive !

     Le soir, petit resto et, de retour à l'auberge, on s'amuse à remplir le fameux formulaire en ligne de demande de visa pour l'Inde … ça nous prend un temps de fou, et on se couche bien tard, avec tout ça !!!

 

10, 11, 12 octobre – Kathmandu

     Nous consacrons ces trois journées à accomplir toutes nos formalités administratives – permis de trekking, droit d'entrée dans les Annapurnas, visite à l'ambassade de l'Inde pour déposer notre dossier (nous récupérerons nos visas à notre retour de trek), enregistrement auprès de l'ambassade de France, vérification de nos assurances -, à manger au resto avec les copains (Jenni et Guigui, Marie et Thomas, Dan et Maria), mais surtout … à nous préparer pour notre trek du Tour des Annapurnas, qui approche à grands pas !!!

     Nous nous procurons le matériel qui nous manque – bâtons de randonnée et gants pour moi, sous-pantalons chauds et bonnes paires de chaussettes de rando pour les deux -, faisons quelques courses (barres de céréales, abricots secs, une bonne carte de la région), et potassons les étapes de notre trek grâce au chapitre du Lonely Planet téléchargé sur Internet, et au site d'Ophélie, qui nous est bien utile !

     Si Jérôme est confiant, la pression monte pour moi, au fur et à mesure que je lis des articles et des blogs sur le trek … ces histoires de « passages exposés » et de ponts suspendus, ça ne m'inspire pas beaucoup et je flippe un peu !

     La veille du départ, on skype avec toute la familia pour leur faire de gros bisous avant les deux semaines d'aventure qui nous attendent … wouhou !!!

 

TOUR DES ANNAPURNAS

13 octobre : Trajet en bus de Kathmandu à Bhulbhule (840 m d'altitude)

 

     Après avoir laissé à notre guesthouse tout ce dont nous n'avions pas besoin pendant le trek – et ça en fait, du bazar ! -, nous prenons ce matin le bus très tôt à la gare routière de Kathmandu, direction Dhumbre, où nous attrapons ensuite un bus local pour le village de Besisahar, point de départ plus ou moins officiel du trek.

     Nous arrivons là après 6 heures de route, et le temps s'est un peu dégradé au fur et à mesure de la journée : voilà qu'il pleut !

     Nous mangeons à l'abri dans un petit restaurant, et hésitons à partir à pieds pour rejoindre Bhulbule … mais, la pluie s'intensifiant, nous prenons finalement un bus local jusqu'au village, en compagnie de Maria, australienne, Nathalie et Rich, anglais, que nous avons retrouvés là.

     La nuit tombe vite, et nous nous installons rapidement dans la première petite guesthouse que nous trouvons à Bhulbule.

     Petit repas le soir et coucher tôt : demain, on marche, cette fois !

     À l'heure de nous coucher, nous rencontrons Jocelyne et deux accolytes mauriennaises – ça fait bien plaisir de rencontrer des Savoyardes !!! -, venues travailler une semaine pour l'association qu'a créée Jocelyne il y a quelques années, « Bimal, écolier du Népal » , et dont le but est, via le parrainage (12 à 16 euros par mois, selon le niveau de classe de l'enfant), d'aider au financement de la scolarité des gamins scolarisés à l'école du petit village de Khudi. Rencontre très intéressante, qui m'amène à vous proposer d'envoyer un mail à l'adresse suivante, si le cœur vous en dit : everest73@live.fr

 

Jour 1 (14 octobre) : De Bhulbhule (840 m) à Syange (1080 m)

240 m 

via les villages de Khudi, Ngadi, Lampata, Bahundanda, Lili Bhir, Kanigaon et Ghermu

 

     Ce matin, lever vers 8 heures – il a plu toute la nuit, et ce n'est pas fini !!!

     Après un bon petit déjeuner, nous quittons donc Bhulbule sous la pluie !

     J'affronte ce matin mon premier pont suspendu … et, à ma grande surprise, ça passe comme une lettre à la poste ! Je m'en étais fait une telle montagne, de ces passerelles himalayennes, que finalement je trouve ça plutôt chouette – ça me rassure un peu !

     Nous passons d'abord le village de Ngadi – où nous entendons de l'autre côté de la rivière les explosifs gronder pour tracer le chemin d'une nouvelle route … -, pour grimper ensuite, après une jolie chute d'eau, sur un sentier le long des rizières en terrasses, en direction des charmants petits villages brahmans de Lampata et Bahundanda, où nous présentons nos permis de trek à notre premier checkpost. La végétation est carrément tropicale et, malgré la pluie, ça reste très joli ! Nous observons de jolis oiseaux jaunes et rouges fluo voleter d'arbres en arbres – ou plutôt de bananiers en bananiers !

     Nous dévorons rapidement notre premier dhal bhât – repas typique de la région, composé de riz, de lentilles et de patates épicées : bien nourrissant !!! -, puis continuons jusqu'au village de Lili Bhir, où nous sommes accueillis par les chèvres et les poules qui se baladent des les ruelles désertées – il pleut toujours !

     Ce sont ensuite les villages de Kanigaon, Ghermu, et enfin nous redescendons, après cette première journée bien pluvieuse, à Syange, où nous trouvons une petite guesthouse (la "Waterfall Guesthouse") au bord de la rivière de la Marsyangdi, que nous allons suivre pendant quelques jours encore.

     Là, douche plutôt fraiche, et à la lumière des lampes frontales – les coupures d'électricité sont bien fréquentes, par ici ! Bon repas le soir, et hop : au dodo !!!

 

Jour 2 (15 octobre - Joyeux anniversaire, Mamie !!! ) : De Syange (1080 m) à Tal (1700 m)

via les villages de Jagat, Chamje, Sattale et Tal Besi

620 m 

 

     La pluie n'a toujours pas cessé … nous partons ce matin en direction de Tal, sous de grosses gouttes qui ne nous laissent aucun répit !

     Après une bonne montée le long de la piste – où un gentil serpent se faufile juste sous mon nez ! - , nous traversons le village de Jagat, puis grimpons dans la forêt en faisant attention à ne pas dégringoler sur les marches glissantes. Petite pause repas à Chamje, où nous attendons un bon moment notre dhal bhât, complètement trempés et transis par le froid !!!

     Nous repartons sous une pluie battante, et redescendons vers la rivière. Les sentiers se sont transformés en torrents, et nos chaussures à tous sont vite trempées !!! De grandes chutes d'eau se sont formées un peu partout, et nou constatons que la piste – que nous apercevons de l'autre côté de la route – s'est éboulée, et les jeeps sont bloquées !!!

     Nous continuons de progresser, nous motivant en nous disant que cette pluie ne va pas durer éternellement – on est au mois d'octobre, quand même, LA bonne saison pour trekker au Népal !!!

   La montée se fait plus raide, alors que chaque pas est une aventure : l'eau dévale littéralement le sentier, et c'est vraiment aglère pour avancer !!!

     Petite récompense au sommet de la colline qui domine Tal : nous apercevons entre les gouttes de magnifiques singes à tête blanche, qui se baladent de rochers en rochers … grosse émotion de les rencontrer sur le chemin !!!

     Nous arrivons enfin à Tal et, pas encore trop épuisés, décidons de continuer jusqu'à Khotro.

    Mais voilà, la pluie sème embuche sur embuche sur notre chemin : après être passés sous une chute d'eau qui nous glace littéralement - c'était déjà pas très prudent, quand on y repense ! -, voilà qu'une rivière gonflée par une chute d'eau immense nous barre la route … les autres hésitent un moment pour la traverser – un tuyau de plastique rejoint les deux rives -, mais avec Jérôme, on se dit que c'est vraiment ridicule de prendre de tels risques, et qu'on verra demain !

     Maria, Nathalie et Rich se rangent finalement à notre avis, et nous faisons demi-tour – re sous la première chute d'eau, et re glacés ! -, pour aller nous trouver une petite guesthouse bien rudimentaire à Tal.

      Là, douche gelée pour moi – qui s'avérera être une fausse bonne idée -, bon repas chaud, et hop : au lit !!! Heureusement que les couvertures sont bien chaudes pour se réchauffer un peu !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jour 3 (16 octobre) : De Tal (1700 m) à Danakyu (2210 m)

via les villages de Khotro, Karte, Dharapani et Bagarchhap

510 m 

 

     Ce matin … ouf, il ne pleut plus !!! Même si le temps reste couvert, ça fait plaisir !!!

    Cela dit, hormis ceux que nous portons sur nous ce matin, absolument tous nos vêtements sont trempés – rien n'a séché pendant la nuit, malgré les cordes d'étendage tirées partout en travers de notre chambre ! Comme dirait Renaud : l'eau était trop humide !!! Nos chaussures font « floc floc » quand on marche, et il est bien dur de se résigner à enfiler la veste de pluie et la polaire, déjà trempées elles aussi !!!

     On se motive quand même. Nous avons appris la veille que ce temps, bien inhabituel pour la saison - et qui semble d'ailleurs surprendre tous les locaux et les guides du coin -, est dû à un typhon qui sévit en Inde, et que cela ne devrait durer « plus que quelques jours » …

Nous quittons donc Tal, et reprenons le sentier emprunté la veille. Et là, surprise : avec l'arrêt de la pluie, la première chute d'eau qui nous a glacés à deux reprises la veille a entièrement disparu ! On est trop contents !!!

     On poursuit, et là, deuxième agréable surprise : la rivière a baissé, et nous pouvons la traverser facilement ! Ouf !!!

     Petit pont suspendu, et on remonte la gorge de la Marsyangdi, via les villages de Khotro et Kharte. Nous quittons peu à peu la forêt tropicale et les rizières en terrasses ; la végétation devient plus alpine, avec des forêts de connifères qui commencent à apparaître … tout comme le soleil, qui nous fait enfin un premier clin d'oeil timide à travers les nuages ! Nous croisons des mules bien chargées sur le chemin : elles sont trop belles !!!

     Deuxième checkpost à Dharapani, puis on continue de grimper jusqu'à Danakyu, où nous nous trouvons une petite guesthouse sympa, aux chambres toutes en bois ! Le soir, nous prenons un bon repas, tchatchons avec des tas de gens de nationalités différentes – des Israëliens, des Allemands, des Anglais, une Japonaise, … -, et faisons surtout sécher nos chaussures et nos vêtements autour du poêle à bois – comme tout le monde fait ça, c'est un sacré capharnaum dans la pièce commune, et ça sent la chaussette !!!

 

Jour 4 (17 octobre) : De Danakyu (2210 m) à Chame (2710 m)

via les villages de Timang, Thanchowk, Chhetipu et Koto

500 m 

 

     Cette nuit, je n'ai pas dormi … avec la pluie et le froid subis tout au long de ces derniers jours, me voilà bien malade et épuisée !!!

     Nous partons malgré tout – il ne pleut pas, alors on en profite !

     Ça grimpe sec aujourd'hui, jusqu'au petit village de Timang tout d'abord, puis Thanchowk – magnifique ! -, Chhetipu et Koto.

     Maria, Rich et Nathalie sont partis devant nous réserver une chambre, car nous avançons doucement – je suis éclatée, une vraie mamie qui touche et qui crachote tous les dix mètres !

     Nous arrivons en milieu d'après-midi, et sous la pluie qui s'est remise à tomber, à Chame. Nous retrouvons les autres et nous installons dans la petite chambre qu'ils ont bookée pour nous. Je me glisse sous la couette pour me reposer, pendant que mon héros d'homme va fouiner dans le village sous la pluie pour me dégoter des pastilles pour la gorge, des mouchoirs et un remède anti-coup de froid népalais : le Sancho, pour faire des inhalations !!!

     Le soir, c'est soupe chaude, thé à gogo, comme dirait ma Mymy, et inhalation au Sancho – c'est fort, cette affaire-là, mais ça vous débouche le nez en moins de deux !!!

     Ce soir là, on discute un moment avec un guide sherpa que l'on a déjà croisé plusieurs fois sur notre route, Jérôme teste avec lui le vin local – on n'a vraiment pas les mêmes notions du mot « vin » !!! c'est simplement ignoble !!! -, on joue aux dés … et hop, on file se coucher !!!

 

Jour 5 (18 octobre) : De Chame (2710 m) à Upper Pisang (3310 m)

600 m 

via les villages de Telekhu, Bhratang, Dhukur Pokhari et Lower Pisang

 

     Ce matin, le temps est toujours un peu couvert – mais pas de pluie !

     Nous entrapercevons, l'espace d'un court instant, le Manaslu qui pointe la tête entre les nuages, puis se recache … pour la vue sur les montagnes, ce ne sera malheureusement pas encore pour aujourd'hui !

     Les paysages changent définitivement aujourd'hui. Après avoir quitté Danakyu et son pont suspendu, nous empruntons une piste qui nous mène d'abord à Telekhun puis Bhratang, où nous nous arrêtons pour contempler les ruines du vieux village, faire tourner les moulins de son long et magnifique mur à prières, et … grignotter une pomme, achetée au petit marchand du coin !

     Nous poursuivons notre route. La piste se transforme en chemin creusé à même la falaise surplombant la Marsyagandi. Nous découvrons peu à peu une immense dalle rocheuse qui domine tout le flanc de la falaise : il s'agit de la paroi de Paungi Danda, ce qui signifie « gateway to heaven » - on y compte bien !

     Nous continuons à travers la forêt de connifères, pour rejoindre le village de Dhukur Pokhari, où nous nous arrêtons avec Nathalie et Rich pour une petite pause repas.

      Après avoir longé le petit lac du village, nous repartons enfin pour Lower Pisang, que nous atteignons … sous les gouttes !

     De la rive est de la Marsyangdi, nous apercevons le magnifique village d'Upper Pisang, accroché de tous ses ocres à la montagne. Nous grimpons encore 25 minutes pour l'atteindre et nous trouver une guesthouse sympa.

     Une fois installés, Jérôme file goûter la bière locale avec nos copains allemands, Mickail et Sebastian, rencontrés en route, pendant que je file visiter le village … il est spledndie, avec ses maisons de pierre et de terre battue, ses vaches et ses chèvres qui se baladent, ses petits vieux qui font trouner les moulins à prières, son petit monsatère … un vrai petit régal !

     Quand la nuit tombe, je redescends pour savourer un bon petit repas avec toute notre petite troupe – et nous dégustons notre première soupe à l'ail, sensée favoriser la circulation sanguine, et donc nous aider à lutter contre le mal des montagnes !

     Avec l'altitude, la température a bien baissé, et Jérôme est gelé ! Après mon inhalation habituelle de Sancho, nous filons donc vite nous glisser sous les couvertures pour un repos bien mérité : hmmmm !!!

 

Jour 6 (19 octobre) : D'Upper Pisang (3310 m) à Brakha (3470 m)

540 m  et 310 m 

via les villages de Gyaru et Ngawal

 

     Ce matin, le temps est couvert.

     Nous ne tardons pas à nous mettre en route, car nous craignons de nouveau la pluie !

    Nous décidons d'emprunter le chemin du haut, comme nous l'a conseillé Ophélie sur son blog, pour rejoindre Brakha.

     Et, effectivement, le sentier se révèle bien vite magnifique ! Après avoir traversé un belle forêt toute parée d'oranges et de verts, nous traversons un pont suspendu pour entamer la longue et vraiment difficile grimpée jusqu'au village de Gyaru – mais ça vaut sacrément la peine !!!! Le village, perché en haut de la colline, nous offre une vue sur la vallée superbe – bien que les nuages nous cachent encore la vue sur les montagnes !

     Nous poursuivons jusqu'au village de Ngawal. Le sentier, zigzaguant à flanc de montagne, est splendide, nous offrant des vues sur le village de Gyaru à couper le souffle ! Nous avons même la chance d'apercevoir deux griffons himalayens, qui viennent caresser des ailes la vallée en contrebas … quels oiseaux majestueux – ma Mymy aurait sacrément flageolé des gambettes, ce jour-là !!!

     Nous cassons la croûte au village de Ngawal. La pluie nous a finalement rejoints, et nous avons bien froid … Je sens bien que Jérôme est vraiment déçu de cette météo qui ne nous est vraiment pas favorable depuis le début – lui qui attendait les hautes montagnes enneigées depuis si longtemps !!! Il ne se plaint jamais, mais là, ce midi, il lâche un discret « ben moi quand même, je dois bien avouer que ce temps, en bien ça gâche un peu mon trek ... » J'essaie de le convaincre que le beau temps va bien finir par pointer son nez, mais il est vrai qu'on est tous un peu fatigués de cette météo qui nous plombe !

     Nous repartons sous une fine pluie, pour redescendre le chemin qui nous emmène jusqu'à Brakha. Là, la bonne adresse d'Ophel est malheureusement complète : on se rabat sur une autre petite gusthouse plutôt sympathique, et passons la soirée autour du poêle à bois, à tchatcher avec des Australiens et une Américaine super gentils, et à nous réchauffer d'une bonne … soupe à l'ail !!!

 

Jour 7 (20 octobre) : De Brakha (3470 m) à Manang (3540 m)

70 m 

 

     Ce matin … SOLEIL !!!!!!!!! Je réveille Jérôme avec des cris de joie !!!

     Après un bon petit déjeuner, il file se remettre au lit – petit coup de froid. Pendant qu'il se repose, je pars jeter un œil au monastère de Brakha, perché en haut du village … c'est trop beau !!! Deux petites filles me suivent, et c'est parti pour une séance photo assez rigolote : elles me grimpent dessus - pas facile pour cadrer !!!

     De retour à la guesthouse, je laisse encore dormir Jérôme et en profite pour finir de lire mon roman – Métamorphose en bord de ciel, de Mathias MALZIEU : une petite perle !

     Je finis par réveiller Jérôme vers 11 heures. Nous bouclons nos sacs, et filons tout doucement vers Manang : nous avons décidé de prendre notre temps !

     Là-bas, nous nous installons au Yeti Hotel, puis partons visiter le village. Il est magnifique, avec toutes ses petites maisons de pierres, et il faut bien dire que le cadre se révèle splendide : nous découvrons pour la première fois les hauts sommets enneigés, et ça nous en bouche un coin !!!

     Après notre petite balade dans le village – où nous avons déposé notre linge trempé à laver, puis fait quelques courses : nous étions à court de mouchoirs !!! -, nous nous mettons au chaud dans une petite german bakery pour déguster de bons gâteaux avec un bon thé … on doit reprendre des forces, après tout !!!

     Le soir, nous retrouvons Maria, Nathalie et Rich. Au menu ? Soupe à l'ail et steack de yak – comme vous l'avez compris, on a décidé, après ces six jours de galère, de ne rien se refuser !!!

 

Jour 8 (21 octobre) : Journée d'acclimatation à Manang (3540 m)

(JOYEUX ANNIVERSAIRE MA MYMY CHERIE !!!!! )

 

     Aujourd'hui, c'est journée cool !

     Je me suis réveillée malgré moi à l'aube, et assiste au lever du soleil sur les montagnes – c'est à tomber par terre, et pas un seul nuage ne vient effilocher les sommets : notre période de galère est définitivement bel et bien finie : OUF !!!

     Les autres sont partis faire leur marche d'acclimatation au Ice Lake. Nous, on termine tout juste d'être malades, alors on vise moins haut et on suit les traces d'Ophélie - enfin, il me semble ? -, direction le Praken Gompa, minuscule monastère à deux heures et demie de marche de Manang – mais qui nous fait quand même grimper à plus de 4000 mètres : parfait pour notre acclimatation !

    La vue sur les montagnes est hallucinante : on ne s'en lasse pas !!! Sous nos yeux émerveillés s'élèvent les Annapurnas II et IV, le majestueux Gangapurna qui domine Manang, et bien d'autres encore dont nous ne connaissons pas les noms, mais qui valent aussi sacrément le détour !!!

     Nous grimpons jusqu'au petit monastère. Là, une gentille petite vieille nonne nous accueille pour bénir notre passage du col du Thorung La – on compte sur toi, mamie !!!

     Nous redescendons sous un soleil qui nous cuit le visage !

    De retour à Manang, nous déposons nos sacs à l'hôtel, avant de filer … au CINÉMA !!! L'expérience est tout simplement géniale : nous voilà à 4, dans une petite maison à une seule pièce sombre et glacée, devant un drap blanc accroché au mur, et assistant à la projection du film Into thin air … qui retrace la tragédie d'une expédition partie à la conquête du mont Everest ! (Ils meurent tous un par un – hyper rassurant, juste avant de passer le col !) Heureusement, le thé, le pop corn offerts et le sourire de la dame qui nous accueille dans son cinéma sont là pour nous réchauffer le moral !

     Le soir, retour à l'auberge, soupe à l'ail … et au dodo !!!

 

Jour 9 (22 octobre) : De Manang (3540 m) à Upper Yak Kharka (4080 m)

via les vilages de Tengi, Gunsang et Yak Kharka

540 m 

 

     Ce matin, il fait un temps splendide !!!

    Nous partons seuls, car Maria, Nathalie et Rich se sont épuisés et complètement déshydratés au Ice Lake la veille – ça nous fait du bien, en même temps, de ne randonner que tous les deux !

     Nous quittons Manang et nous élevons dans la vallée. Nous traversons le pittoresque village de Tengi, puis grimpons à Gunsang. C'est magnifique, l'une de nos plus belles étapes !!! Par chance, nous apercevons des blue sheeps (enfin, on pense!), sorte de croisement heureux entre un bouquetin et un mouflon … ils sont trop beaux !!!

     Nous cassons vite fait la croûte après Gunsang, puis poursuivons notre route … il n'y a personne, et c'est trop agréable !!! Le soleil cogne, mais nous avançons bien, et aucun de nous ne ressent pour l'instant de symptôme lié au mal des montagnes : tant mieux !!!

     Quand nous arrivons à Yak Kharka, en fin d'après-midi, nous comprenons subitement pourquoi il n'y avait personne sur les chemins : les guesthouses sont déjà pleines, les gens sont tous partis plus tpot que nous de Manang ce matin ! Arggh !!!

     Nous poursuivons donc notre chemin, en espérant trouver une chambre quelque part avant que la nuit ne tombe … Nous commençons à désespérer, quand Jérôme trouve par miracle une chambre de disponible dans une petite maison de pierres au bord du chemin !

     C'est vraiment très rudimentaire – ni eau, ni électricité, ni poêle à bois … et il fait sacrément froid : nous voilà à 4200 mètres, ça commence à faire !!! -, mais nous prenons de bon cœur – ça vaut toujours beaucoup mieux que de dormir dehors !!!

     Nous rencontrons alors Charles, américain qui, lui, occupe la deuxième chambre disponible. Nous passons la soirée avec lui, à jouer aux dés et à tchatcher, tout en nous réchauffant de très, très, très nombreux pots de thé au citron !!!

     Nous filons nous coucher à … 19 h 30 – et encore, je suis large ! - le froid n'aide vraiment pas à veiller tard, dans ces contrées !!!

 

Jour 10 (23 octobre) : De Yak Kharka (4080 m) à Thorung Phedi (4540 m) 

460 m 

 

     Ce matin, nous nous levons tôt ! Nous sommes bien décidés à ne pas nous faire avoir comme la veille, et à réussir à nous dégoter un bon lit douillet pour la nuit qui nous attend avant la fameuse étape du col du Thorung La !!!

     Oui, mais voilà … il semblerait que tout le monde ait eu la même idée, puisque, pour la première fois depuis le début de notre trek, nous voyons défiler devant notre porte des hordes de randonneurs – hop hop hop, on prend notre manteau et on s'en va !!!

     Nous marchons à une bonne allure pour essayer de doubler le maximum de personnes … mais c'est vraiment dur dur, quand on n'est pas très réveillés !!!

Nous dépassons, sans même nous en rendre compte, le village de Letdar, et crapahutons à flancs de collines au creux d'une vallée qui s'enfonce de plus en plus vers l'Est.

     Après avoir traversé la rivière, nous remontons jusqu'à un petit promontoire, qui nous permet de faire une petite pause sous un soleil qui cogne fort encore une fois ! Là, Jérôme tchatche avec un petit porteur népalais qui baragouine un peu d'anglais. Comme il lorgne sur mes barres de céréales, je lui en offre une avec quelques abricots secs pour le requinquer – il les accepte discrètement, lançant des regards furtifs aux randonneurs qu'il accompagne et qui sont assis plus loin – il a peur de se faire prendre, le pauvre !

     Nous poursuivons notre chemin. Celui-ci est de plus en plus à flanc, et le terrain est devenu beaucoup plus rocheux et caillouteux : nous sommes concentrés pour ne pas déraper jusqu'en bas ! Là, la loi du karma si chère à Earl se vérifie : alors que Jérôme est en train de s'avancer dans un couloir rocheux, notre petit porteur, alors qu'il est derrière nous, hurle pour le prévenir de la chute d'une roche – il était moins une !!!

     Nous arrivons enfin au camp de Thorung Phedi vers 11 h 30, mais là … grosse déception ! Toutes les chambres sont déjà prises, ils viennent de donner la dernière 10 minutes avant notre arrivée !!! Toute la bonne volonté de notre petit porteur, qui nous a à la bonne, n'y fera rien : ce soir, nous dormirons dans la salle à manger !!!

     Nous posons donc nos sacs près des bancs, déjeunons – soupe à l'ail, et encore soupe à l'ail !!! -, lisons, jouons aux dés, discutons avec les gens qui nous entourent, retrouvons finalement Maria – Nathalie et Rich, souffrant de l'altitude, ont dû faire demi-tour - , dînons … il nous faut négocier sévère pour réussir à obtenir une couverture pour la nuit ! Jérôme nous construit un lit de fortune avec des bancs et des matelas … et on s'endort finalement comme des souches – demain : THE grosse étape !!!

 

Jour 11 (24 octobre) : De Thorung Phedi (4540 m) à Champarbuk (4160 m)

via le col du Thorung La (5416 m)

1040 m  et 1420 m 

 

     Ce matin, lever à 5 heures : nous ne devons pas trop traîner, car l'étape est longue et difficile, aujourd'hui !!! Nous prenons un petit-déjeuner copieux, mais … en retard ! Nous finissons enfin par partir, à 6 heures 15 … un peu plus tard que ce que nous voulions, mais bon : au moins, il fait jour, ce sera plus facile pour commencer !!!

     Le froid est mordant et s'insinue de partout, alors que nous entamons la sacrée grimpette qui nous mène au High Camp, à une première heure de marche de Thorung Phedi. Le calme est envoûtant, et les oiseaux nous accompagnent en se posant parfois au bord du sentier caillouteux qui serpente au milieu des rochers.

     Petite pause à High Camp, et nous voilà repartis pour 5 heures supplémentaires de montée … les paysages splendides qui nous entourent nous motivent sacrément, et on a une volonté de fer !!! Rien ne nous empêche de progresser, pas même la neige, qui n'a pas encore totalement fondu par endroits, et ne me fait pas faire ma maline !!! ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe … on n'en voit jamais le bout ! 20 fois nous croyons être arrivés !!!     

     Alors que Maria est restée en arrière et a confié son sac à des chevaux, nous continuons tous les deux, bien déterminés à aller jusqu'au bout avec nos satanés sacs sur le dos !!!

     Nous avons dépassé depuis un petit moment les 5000 mètres. J'ai la pêche, mais je vois bien que Jérôme tangue un peu – il ne me dit rien sur le coup, mais prétexte un petit coup de fatigue pour avaler un diamox, soi-disant préventif !!! Heureusement que c'est efficace, ces petites bêtes !!! !

     Nous marchons, marchons, marchons … c'est interminable !

     Alors que Jérôme est parti un peu en avant, je tchatche avec une Hollandaise aussi désespérée que moi de ne pas voir arriver le col, quand soudain … il est LÀ !!! Devant nous !!! Nous sommes trop contentes et accélérons le pas, pour enfin arriver devant le petit monument marquant le col du Thorung La !!! Il est midi 10 très exactement : HOURRAH !!!

    Nous profitons de la vue et prenons pose sur pose devant la pancarte du Thorung La pour immortaliser ce grand moment d'anthologie !!!

     Le vent glacial nous pousse ensuite à nous installer dans la petite cahute juste à côté, pour nous réchauffer d'un bon thé chaud – combien en avons-nous bus depuis le début de ce trek ?!! -, et discuter un peu avec Mary et Lauraine, nos deux nouvelles copines hollandaises, aussi heureuses que nous d'être arrivées jusqu'en haut : « We DID it !!! »

     Nous sortons Pollo du sac pour quelques photos, et enfin prenons le temps d'accrocher – j'y perds les doigts, dans cette histoire ! -, parmi des dizaines d'autres qui flottent au vent au Thorung La, les 3 « guirlandes » de petits drapeaux de prières tibétains que nous avons préparés à l'avance à Manang … avec tous vos petits noms écrits dessus !!! Tout le monde y est : les papas-mamans, ma soeurette et Max, ma Margoton, les papy-mamies, tous les oncles et tantes, les cousins-cousines et tous les petits bambins !!!

     Pour les copains, tout pareil, les petits, les grands, les tout fous, voire complètement barré(e)s : vous y êtes TOUS !!!

     Tout ça pour, c'est notre espoir en tout cas, vous porter bonheur et vous souhaiter à tous une très belle , longue et heureuse vie !!!

     En tête de nos guirlandes, une prière toute spéciale pour mon Papy, comme un message pour lui dire que nous l'aimons toujours, et le remercier de nous avoir offert l'opportunité de pouvoir venir jusqu'ici …

 

     Séquence émotion passée, nous voilà prêts à affronter la descente, et pas des moindres : 1600 mètres de dénivellée négatif – aïe, les genoux !!!

     La vue sur la vallée en contrebas est magnifique !

     Jérôme se sent mieux … et heureusement, car cette fois-ci c'est à mon tour de galérer ! De violentes crampes me saisissent à l'estomac à peu près tous les dix mètres, et nous n'avançons pas plus vite qu'un vieil escargot neurasthénique - la misère !!! Jérôme insiste pour porter mon sac en plus du sien – je le laisse faire 20 minutes et gagne la bataille pour le reprendre – mais ça ne va toujours pas mieux ! Et le temps passe ! Un peu en panique, je nous imagine déjà passer la nuti dans la montagne et le froid … ou alors appeler un hélicoptère dès qu'une petite barre de réseau apparaît … Dur dur !!!

     Heureusement, tout comme « Diamox, c'est pas de l'intox », eh bien … « Tiorfan, t'en prends = tu descends !!! »

     Les crampes s'estompent peu à peu, et je réussis enfin à remarcher à une allure normale … une montée-descente avec tant de dénivellées contraires en une même journée, ça brasse, dites donc !!!

     Nous sommes lessivés ! Nous décidons dors et déjà de ne pas nous risquer à vouloir pousser absolument jusqu'à Muktinath, comme cela était prévu, mais de nous arrêter dès que possible dans le premier village à l'ouverture de la vallée en contrebas.

     Il s'agira donc de Champarbuk, où nous nous dégotons une petite chambre toute simple, sans eau ni électricité, mais avec de bonnes couvertures et une cuisinière souriante : comme elle est savoureuse, cette soupe à la tomate, après toutes ces émotions et une journée de marche aussi longue !!! Nous nous couchons bien vite pour un repos bien mérité - demain : pas de réveil !!!

 

 

Jour 12 (25 octobre) : De Champarbuk (4160 m) à Kagbeni (2840 m)

(Joyeux anniversaire, AUDE !!!! ;-) )

via les villages de Muktinath, Jharkot et Khingar

1320 m

 

     Comme nous l'avons écrit dans l'article précédent, ce matin, c'était « pas de réveil » - bon, avec le rythme que nous avons pris, nous sommes largement réveillés à 7 heures, masi paressons tranquillement sous nos couettes pendant une bonne petite heure de plus – ça fait du bien de lézarder un peu !!!

     Un bon petit déjeuner, et hop, nous revoilà en route avec, tout d'abord, une première petite heure de marche jusqu'au gros village de Muktinath.

     Là, nous en profitons pour jeter un œil au monastère bouddhiste, bâti sur les contreforts du village au bord de la rivière. Là, deux bassins permettent aux fidèles de se purifier en se baognant dans les eaux sacrées – et gelées ! - du torrent – c'est chouette à voir !

     Nous redescendons par Muktinath, où nous cassons notre croute de midi dans un petit resto, puis nous poursuivons sur la piste jusqu'au joli petit village de Jarkhot, accroché à la colline et dominant le reste de la vallée. Avec les couleurs de l'automne, les paysages, et le mont Dhaulagiri tout enneigé en premier lieu, sont tout simplement splendides !!! À l'Est, se découvre peu à peu l'entrée de la vallée du Haut Mustang … avec ses tonalités vertes et violacées, elle est à couper le souffle !!!

     Nous longeons la piste qui mène ensuite à Kagbeni. Alors que nous arrivons presque, un vent du tonnerre – à décorner les blue sheeps ! - se met à souffler, et c'est avec joie que nous découvrons enfin le magnifique village de Kagbeni, petite oasis postée en bord de rivière, au pied des falaises du Haut Mustang.

     Bon, il faut bien le dire : nous n'avons en tête que les mots d'Ophélie : « vous verrez, y'a un Yak Donald, à Kagbeni !!! » Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, cette affaire-là !!!

     Nous trouvons vite le petit hôtel-restaurant dans le centre du village et nous y installons même pour la nuit, dans une petite chambre toute cosy, et … avec eau CHAUDE, s'il vous plait !!! (Pas de douche depuis Manang … le déo, c'est bien, mais ça ne sauve pas tout !!!)

     Nous filons faire un tour dans le village et ses petites ruelles, croisant tantôt un troupeau de chèvres, tantôt une vache par ici, un cheval par là … et même Mary et Lauraine, nos copines hollandaises du col, que nous retrouvons là !

     Résultat : nous nous retrouvons tous attablés le soir, devant notre « Yak Meal », avec une petite bière et une délicieuse apple pie en guise de dessert - « We DESERVED it !!! » ... si, si !!!!

 

Jour 13 (26 octobre) : Excursion au village de Tiri, puis marche de Kagbeni (2840 m) à Jomsom (2760 m)

via le village de Chhancha Lhumba

80 m 

 

     Ce matin, nous avons rendez-vous à 9 heures avec Mary, Lauraine et Niko, un randonneur norvégien croisé aussi sur le col, pour aller jeter un œil au seul petit village du Haut Mustang que l'on peut visiter sans permis spécial : Tiri, qui ne se trouve qu'à une petite demie-heure de marche de là !

     Après un bon petit déjeuner, nous filons tous ensemble, sortons du village et empruntons le pont suspendu qui permet de passer sur la rive opposée de la rivière. Nous remontons ensuite le sentier jusqu'au village, saluant au passage les ânes qui broutent les rares herbes qui poussent sur les flancs bien caillouteux de la montagne.

     Le petit village est paisible et, alors que les filles doivent faire demi-tour, nous restons un petit moment avec Niko pour partager un verre sur la terrasse sur le toit de l'unique petit commerce du village.

     De retour à Kagbeni, nous avalons goulûment un deuxième « Yak Meal » - hé bé oui, il nous en faut bien, de l'énergie, pour marcher !!! -, puis paquetons nos sacs et partons en direction de Jomsom.

     Malheureusement pour nous, le vent s'est levé et soufflera à nous en rendre sourds jusqu'à la fin de notre étape !!! C'est tout couverts de poussière et du sable entre les dents que nous arrivons enfin à Jomsom, petite ville un peu déprimante : pas grand monde dans les rues, boutiques toutes fermées – on est samedi au Népal, ce qui correspond à notre dimanche à nous ! -, maisons en béton … on était bien, nous, dans nos petits villages himalayens !!!

     Nous sommes bien décidés à partir et rejoindre Pokhara le plus vite possible !!!

     Le soir, nous retrouvons par chance Lauraine et Mary, et passons la soirée avec elles en compagnie de deux frangins grenoblois – le monde est petit, petit !!!

 

27-28 octobre : l'épique trajet de Jomsom à Pokhara !

      Ce matin, lever assez tôt pour trouver un moyen de quitter Jomsom et de nous rendre au plus vite à Pokhara ! Petit déjeuner avalé, nous filons donc, sacs sur le dos, vers le « centre-ville » de Jomsom.  

     C'est un peu le stress pour moi, car je suis tiraillée entre les deux solutions qui s'offrent à nous, aussi plaisantes pour moi l'une que l'autre : la première, emprunter le tout petit coucou qui assure en 25 minutes la liaison par les airs Jomsom-Pokhara … certes très rapide, mais plus cher et, me concernant, complètement flippant, quand on connait ma phobie des avions – je me demande bien comment Ophel et Marion ont pu oser grimper dans un engin pareil !!!

Deuxième solution : deux jours de bus sur des routes vertigineuses !

     J'essaie de prendre sur moi, et suis Jérôme jusqu'à l'aéroport (à reculons, ça nous prend déjà un petit moment !). On nous fait attendre dans la salle d'enregistrement pendant un moment qui me semble interminable : rien que d'entendre le bruit des hélices me donne la nausée et accélère mon pouls à une vitesse folle !

     Je ne sais vraiment plus quelle décision prendre, quand un agent de l'aéroport vient nous confirmer ce que d'autres agences nous avaient annoncé précédemment dans le centre-ville : pas de billet disponible ni pour aujourd'hui ni pour les trois jours suivants, et de nombreux vols de toute façon annulés en raison du mauvais temps qui sévit à Pokhara ! (Mais pourquoi est-il de retour, celui-là ?!!)

     Nous ressortons donc de l'aéroport et nous dirigeons vers la station des bus, où on galère un peu avant de trouver le guichet où acheter nos billets. Finalement, on se retrouve devant un vendeur qui nous propose de partir dans la minute pour le village de Gasa … il est déjà 11 heures du mat', alors ... on dit "banco" !

      Nous voilà donc à l'arrière du bus, assis dans la toute dernière rangée, juste au-dessus des roues arrière … et, stratégiquement, ce ne sont vraiment pas les meilleures places !!! ça n'arrête pas de valdinguer de tous côtés, un vrai tape-cul !

     ... et ça va durer un moment !!! Nous n'atteignons Gasa que 3 heures plus tard, et réussissons - en jouant un peud es coudes, il faut bien le dire ! - à extirper in extremis de nouveaux billets de bus pour avancer encore un peu avant la tombée de la nuit : direction le village de Béni !

     La piste devient de plus en plus étroite, creusée à même la falaise et nous offrant des vues plongeantes - terrifiantes ?!! - sur la rivière qui nous paraît bien loin en contrebas. Nous progressons très lentement, le bus se frayant comme il peut un passage au milieu des rochers. Nous serrons les fesses à chaque rencontre d'un véhicule qui nous arrive de face : ça passe au millimètre, et on ne fait pas les fiers !!! La conduite en montagne, au Népal, ça relève carrément du prodige, et les conducteurs sont de vrais artistes !!!

     Après bien des frayeurs, la nuit finit par tomber, et nous poursuivons dans le noir - pas beaucoup plus rassurant, d'autant que le chauffeur économise les ampoules de ses phares ... mais au moins, on ne voit rien venir !

     Nous finissons enfin par arriver, après plus de 7 heures d'un trajet bien éprouvant, à Béni ! Epuisés, nous entrons dans le premier hôtel que nous trouvons, réservons une chambre et commandons notre dîner - c'est qu'il est déjà 20 heures, messieurs-dames, on n'est plus habitués à se coucher à des heures pareilles ! -, et filons nous remettre de nos émotions ... car il va encore nous falloir quelques forces pour poursuivre le trajet le lendemain ... à nous Pokhara !!!

 

     Le lendemain, donc, nous nous levons assez tôt pour chopper des billets de bus pour Pokhara ! 4 heures de trajet encore bien éprouvantes : on a l'impression qu'à chaque secousse on nous rabotte carrément les os des fesses, et Jérôme ne sent plus son dos - ou, plutôt ... il le sent un peu trop !!!

   Nous arrivons enfin à la station des bus de Pokara vers 14 heures. On embarque direct dans un taxi pour la petite guesthouse que nous avons repérée dans notre bon vieux guide du Routard, la Gauri Shankar guesthouse : ouf, ils ont une chambre pour nous - nous n'avions rien réservé, alors nous sommes bien contents de pouvoir enfin nous poser sans attendre !!!

     Après un petit casse-croûte revigorant dans le restau d'à côté, et après avoir retrouvé complètement par hasard notre paire de frangins canadiens, Sylvie et  Guy, croisés auparavant sur le trek à Manang, nous filons nous balader un peu dans la ville ... Jérôme est complètement cassé par le trajet, il marche comme un papi !!!

     Résultat : nous décidons de nous poser tranquilou dans un cybercafé pour nous reconnecter tout doucement au monde - de toute façon ... il pleut ... et bien, en plus !!! -, et prenons rendez-vous pour un massage aryuvédique d'une heure pour le lendemain soir, histoire de se réparer un peu la carcasse après toutes ces journées de marche effrénée !!!

      Le soir, nous dînons avec Sylvie et Guy, qui nous offrent en plus de leur sourire de nombreuses interprétations de chansons canadiennes : on parle musique, voyage et art de vivre ... avant de filer au lit, comme de vrais petits vieux !!!

 

 

 

29 octobre : Pokhara

      Ce matin, nous nous laissons dormir pour récupérer un peu : les deux dernières journées ont été bien éprouvantes pour nos petites carcasses fatiguées !!!

     Après un bon petit déjeuner, nous filons nous balader dans la rue principale qui borde le lac Phewa, dans le quartier bien nommé de Lakeside, au centre de la ville de Pokhara. La rue est bordée d'échoppes, de restaurants, de pubs, de bookstores où nous nous plaisons à fouiner ! Nous retombons par hasard sur Mickaïl et Sebastian, deux Allemands croisés sur le trek, ainsi que sur Sylvie et Guy, et enfin Loraine et Mary, nos deux accolytes hollandaises avec lesquelles nous avons partagé la joie d'arriver ensemble au col du Thorung La !!! - de toute façon, on a l'impression qu'on retrouve un peu tout le monde, à Pokhara !!! Rendez-vous est donc pris de manger tous ensemble le soir, d'autant que notre copine brésilienne Gisele, rencontrée précédemment en Chine – vous arrivez à suivre ?! ; ) -, débarque elle aussi à Pokara aujourd'hui !!! ça va en faire, du monde, à table !!!

     Après une bonne pizza engloutie dans le petit restau du Caffe Concerto, nous filons louer une barque en amoureux pour aller ramer quelques heures sur le lac … ce n'est pas le calme absolu – de nombreux Indiens viennent faire les malins sur les bords du lac -, mais l'endroit est joli, alors ça fait du bien ! Seule légère déception : la chaîne des Annapurnas, sensée se refléter dans les eaux du lac, nous boude un peu – le soleil reste voilé par les nuages : décidément, ce mois d'octobre aura été capricieux, cette année !!!

     En fin d'après-midi, après avoir lézardé tranquilou deux heures sur le lac, nous filons pour notre rendez-vous massage de la journée – oui, il y a vraiment pire, comme journée ! ; )

     Une heure de détente … ça fait du bien, même si les masseuses n'y vont vraiment pas de main morte !!!

     Nous ressortons tout huilés pour aller rejoindre notre petite bande ultra cosmopolyte : Lauraine et Mary sont là, Sylvie et Guy aussi, puis enfin Gisele, que nous sommes trop contents de retrouver, et qui nous fera partager son expérience du Tibet ! Nous filons retrouver au restaurant Mickaïl et Sebastian, accompagnés de AÏ et Jordan ; Gisele a de son côté amené avec elle ses nouveaux compagnons de voyage italien, canadien et brésilien … ça fait une sacrée tablée – on se croirait dans la tour de Babel ou à l'auberge espagnole ! -, et nous nous régalons tous ensemble d'un bon steack – depuis le temps que Jérôme en rêvait !!! voilà qui est fait !!! ; )

 

30 octobre : back to Kathmandu !!!

     ... et rien à dire : 7 heures de bus - du bus, du bus, rien que du bus !!!! On n'en peut plus !!!

     Nous sommes donc bien contents de redébarquer enfin en fin de journée dans notre petite guesthouse de l'Elbrus Home ! Nous récupérons les affaires que nous avions laissées avant de partir en trek, et nous posons tranquilou dans notre chambre.

     Le soir, petit restau, et le plaisir de retrouver ensuite Jenny et Guigui (rencontrés précédemment en Chine, puis revus à Kathmandu avant le trek !) … le monde est bien petit !!!

 

31 octobre : Kathmandu et le temple de Swayambunath ("Monkeys' temple")

     Ce matin, nous filons à l'ambassade de l'Inde pour voir si nos dossiers de demande de visas ont avancé un peu … il y a bien du monde, et nous attendons déjà depuis un long moment dans la salle d'attente en plein air, quand une dame nous tend son ticket numéroté : elle nous fait ainsi passer devant un tas de monde, et on gagne un temps fou ! Alleluia !!! : )

     Nous repartons donc avec en poche un dernier rendez-vous pour le lendemain, à 17 heures, pour enfin récupérer nos fameux visas indiens !!!

     Nous filons casser la croute dans le centre de Kathmandu, pour ensuite filer en taxi, direction le temple de Swayambunath, surnommé le « temple des singes » !

 

     Se dressant sur une colline dominant Kathmandu, le temple porte bien son surnom car, au fur et à mesure de notre grimpée des escaliers qui mènent au sommet, nous croisons des familles entières de singes, dont de nombreuses femelles avec leurs petits aggripés sur leur dos, jouant, se poursuivant, se battant au milieu des stupas et des bouddhas impassibles et colorés !

     En haut, la vue sur la ville est chouette, et l'ambiance un peu mystique : le stupa central, tout doré et posé sur un dôme d'un blanc clair, domine la placette, et de nombreux stupas plus petits l'encadrent. Des chants s'élèvent de l'intérieur sombre des petits monastères tibétains construits là, encadrés d'échoppes. Des chiens que l'on a paré de colliers de fleurs oranges – les pauvres ! - se baladent : on les vénère, car c'est en effet, dès le lendemain (et pour plusieurs jours !), le festival du diwali : la fête des lumières !!!

     Après nous être baladés un moment sur la placette, nous redescendons la colline sur l'autre versant, croisant là encore de nombreux singes pas sages et bruyants ! : )

     Le soir, rendez-vous et petit restau sympa avec nos accolytes Jenny et Guigui – on ne se refait pas !

 

1er novembre : Récupération de nos visas indiens, restau avec Jenny et Guigui, et … joyeux anniversaire, petit Diego !!!

 

2 novembre : Petite virée à Bhaktapur

 

     Nos visas indiens récupérés, nous voilà enfin libres de profiter des derniers jours qui nous restent au Népal !

     Nous partons donc à la gare des bus en dégoter un pour la jolie ville de Bhaktapur – de loin la plus belle que nous ayons visitée au Népal !!!

     Après avoir dégusté un bon petit plat de poulet (comme de par hasard !) dans le bon petit restau de la Shiva guesthouse, puis avoir déposé nos sacs dans une autre petite guesthouse juste à côté, nous partons à l'assaut de la vieille cité, ancienne capitale royale de la vallée : c'est magnifique ! Les petites ruelles, pavées, sont bordées d'échoppes et d'ateliers de petits artisans. Nous traversons le Durbar Square, splendide avec son palais aux 55 fenêtres de bois sculptées et ses nombreux stupas et templions, puis entrons jeter un œil dans le palais royal. De nouveau dehors, nous longeons les temples de Chyasilim Mandap et Fasidega, de Durga et Pashupatinath, pour rejoindre la fabuleuse, extraordinaire place de Taumadhi Tole, où se dresse le temple de Nyatapola, le plus haut du Népal !     

     Nous grimpons en haut de ses 5 étages pour contempler la place, qui grouille de monde en ce premier jour du festival de diwali : la scène, sous le soleil tombant, est haute en couleurs, en odeurs, en sons qui bruissent de partout – un vrai petit bonheur, qui nous prolongeons un petit moment en restant là-haut !!!

     Après nous être « ruinés » pour offrir un ballon de foot à deux bambins qui traînaient par là, nous filons dans le quartier des potiers, « Khumalé Tole », et grimpons une petite colline au sommet de laquelle nous observons les enfants balancer des pétards et jouer au cerf-volant avec leurs bobines ...

     La nuit tombée, nous rentrons prendre notre dîner dans notre petite guesthouse, où on taille la discute pendant une bonne petite heure avec nos hôtes népalais - joli moment, aussi !!!

 

3 novembre - Petit détour par Patan

     Ce matin, nous ne nous levons pas trop tard pour pouvoir bien profiter de la journée – de toute façon, les cloches du temple juste à côté nous ont réveillés depuis longtemps !!!

     Nous engloutissons notre petit-déjeuner, puis filons prendre un bus, cette fois-ci direction Patan (ou Lalitpur, c'est selon !), elle aussi ancienne ville royale, située à quelques kilomètres au sud de Kathmandu.

     La rue principale menant au Durbar Square grouille littéralement de monde : c'est la folie, en cette période de diwali !!!! Des odeurs, des couleurs, du bruit : on en prend plein la tête, et ça tranche un peu avec le calme et la plénitude de Bhaktapur !

     Nous visitons le Durbar Square, avec là encore son palais royal, ses nombreux temples dédiés à Vishnu, Narayan … Nous poursuivons jusqu'au Golden Temple, caché à l'ombre des murs des ruelles, où une petite tortue sacrée mène une vie bien paisible au milieu des moines ! Nous terminons par le temple de Shiva, puis filons casser la croute à l'ombre – il fait chaud !!!

     Retour ensuite en bus à Kathmandu, où la fête de diwali bat son plein : alors que la nuit commence à tomber, les habitants allument des bougies un peu partout, dessinent avec des poudres colorées des images sacrées protégeant leur maison et leurs hôtes ; les enfants balancent des pétards et, comme pour Halloween, passent de porte en porte pousser la chonsonnette en espérant récolter quelques roupies ou des bonbons !!!

     Le soir, petit restau … avec Jenny et Guigui, puisqu'on ne s'en lasse pas ! : )

 

4-5 novembre : Kathmandu

 

     Le départ du Népal approche, et ça nous serre un peu le cœur, il faut bien le dire, car on a eu un gros, très gros coup de coeur pour ce pays accueillant, riche et haut en couleurs !!!

    

     Le 4 novembre, nous courons dans tous les sens à la recherche d'un billet de bus pour Delhi – on galère un peu, mais on finit par trouver - c'est qu'on les veut, là aussi, nos 32 heures de bus !!! : )

    J'envoie ensuite Jérôme consulter le médecin de l'ambassade de France pour son dos – ça ne passe pas ! -, il en reviendra avec une ordonnance, des médicaments et des nouvelles rassurantes : il faut simplement qu'il arrête un peu de … porter son sac ! : ))

     De mon côté, c'est pas la grande forme non plus – on pourrait presque croire qu'on fait exprès d'être malades pour pouvoir rester au Népal un peu plus longtemps ! -, et je trouve tout juste la force d'accompagner Jérôme pour aller dénicher quelques cadeaux pour la famille et les copains dans les ruelles de Kathmandu …

     Le 5, nous disons au revoir à Jenny et Guigui, qui filent de leur côté en Thaïlande – peut-être les retrouverons-nous là-bas ? -, écrivons nos cartes postales – eh oui, toujours au dernier moment ! -, et regroupons nos affaires …

    … car, le lendemain, suite de l'aventure : direction l'INDE et sa capitale, Delhi !!!

 

Népal ... nous nous reverrons !!! ; )

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