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6-7 novembre – En bus de Kathmandu à Delhi – Namaste, India !!!

 

     Bon. 32 heures de bus, c'est long !!!! ça fait mal aux fesses et c'est ... interminablement … long ! Mais ça fait partie du voyage, eh oui, alors on ne se plaint pas !!! ; )

     D'ailleurs, le premier tiers du voyage, de la capitale jusqu'à la frontière indienne, nous offre de beaux paysages : nous redescendons les montagnes verdoyantes au sud de Kathmandu, pour rejoindre les plaines arides du Nord de l'Inde.

     Nous arrivons à Sonauli, le poste frontière entre le Népal et l'Inde, vers 19 heures. Il fait déjà nuit, et très chaud ! Nous nous faisons littéralement bouffer par les moustiques !

     Les formalités pour passer la frontière prennent beaucoup de temps. Nous remplissons des formulaires de sortie, des formulaires d'entrée … il faut montrer patte blanche !!!

     À notre sortie des bureaux d'immigration, nous découvrons avec surprise que notre bus est fouillé de fond en comble : un petit malin a été pris avec toute une cargaison de montres en or dans sa valise … on n'est pas rendus !!!

     Plusieurs heures après (on nous fouille, nous refouille, on hallucine un peu !), nous repartons pour une nuit agitée sur la route menant jusqu'à Delhi. Les sièges ne sont pas des plus confortable, et la route est en piteux état : là aussi, ça bringuebale de partout – on se demande comment nous avons fait pour, malgré tout, réussir à nous endormir pendant quelques heures ! Toujours est-il que, le lendemain, après une nouvelle journée dans le bus à somnoler à moitié, nous arrivons enfin à Delhi ! Il est 16 heures. Nous prenons un rickshaw qui nous emmène à la station de métro la plus proche et, de là, empruntons la ligne 1 pour filer dans le quartier de Pahar Ganj, à New Delhi, où nous avons réservé une chambre.

     Après nous être installés, et reposés un moment, nous filons prendre notre diner alors que la nuit tombe déjà : Delhi, nous voilà !!!

 

8 novembre – New Delhi

 

     Ce matin, nous nous laissons dormir un peu – on en aura avalé, des heures de bus, durant ce voyage - on ne s'en plaindra jamais, mais ça fait quand même du bien de dormir !!!

Notre mission du jour : trouver le moyen de louer les services d'un chauffeur avec voiture, comme nous l'avions fait avec Martla en Mongolie, mais cette fois-ci pour explorer l'un des pays des Mille et Une Nuits … le Rajasthan !!!

     Après moultes fouilles sur internet, nous jetons notre dévolu sur deux agences conseillées par des routards. Nous partons à la recherche de la première, et la trouvons juste à l'entrée de la rue du Main Bazar : il s'agit de l'agence Kalka Travels, qui nous fait une première proposition de prix plutôt correcte au vu des prestations – mais nous hésitons un peu, car ça coûte malgré tout un bras, cette histoire-là, et puis … on ne sait pas trop quelle formule choisir, avec ou sans la réservation d'hôtels à l'avance … ne s'occuper de rien pendant 13 jours, ça nous met un peu l'eau à la bouche !!!

     Nous nous mettons ensuite en quête de la deuxième agence mais, après avoir tourné et retourné dans tous les sens le plan du guide du Routard, nous ne la trouverons finalement jamais ! Disparue, envolée !

     Nous retournons donc à la première agence.

 

     Est-ce la fatigue après ces quelques mois de voyage ? L'envie de ne pas trop se prendre le chou pendant deux semaines, et de profiter sans avoir à s'occuper de rien ? la flemme ?

     Toujours est-il que nous optons pour l'option chauffeur-voiture-hôtels préréservés, pour un voyage de 13 jours … et nous partons … dès le lendemain !!!!

     Les formalités et l'organisation du périple nous prennent bien 3 heures à l'agence. Quand nous ressortons, il fait déjà nuit ! Tout juste le temps de dîner, de boucler nos sacs, de skypper un peu avec nos familles … au hop, au lit : demain réveil à 6 heures pour le grand départ !!!

 

9 novembre – En route pour Bikaner !

 

     Ce matin, on est à la bourre ! Nous n'avons pas entendu notre réveil, et c'est un employé de l'hôtel qui vient nous réveiller – la honte !!!

     Nous nous habillons à toute vitesse et descendons rejoindre Sunil, notre chauffeur indien un chouilla plus jeune que nous, dans la rue du Main Bazar … à cette heure-ci, personne dans la rue : ça fait bizarre, quand on connaît l'agitation qui y règne habituellement dans la journée !

Nous chargeons nos sacs dans le coffre, et hop, en route pour le Rajasthan !

Nous mettons un assez long moment pour quitter la capitale – il fait une chaleur étouffante !

     C'est une première longue journée de route qui nous attend jusqu'à Bikaner.

     Nous traversons les campagnes sèches du Nord du Rajasthan. Déjà, les couleurs sont chatoyantes, lumineuses sous le soleil : les femmes en saris portent du bois, des paniers sur leur tête, des vaches tranquilles ruminent au milieu des routes, des enfants nous font signe de la main : bienvenue dans le sublime Rajasthan, pays des Mille et Une Nuits !!!

      Nous atteignons Bikaner en fin d'après-midi – tout juste avons-nous le temps de jeter un rapide coup d'oeil au fort de Junagarth, avant que la nuit ne tombe !

Sunil nous dépose à notre premier hôtel. Il ne paiie pas de minbde de l'extérieur mais, une fois franchi le seuil, la vieille maison est un véritable enchantement, petit palais des Mille et Une Nuits miniature à elle toute seule !

      Notre chambre est sublime – ce sera la plus belle de tout notre voyage, d'ailleurs !

      Nous dînons en compagnie d'un couple d'Anglais tombés in love avec l'Inde. La cuisine, préparée par la maîtresse de maison, est absolument à tomber par terre, et comme c'est à volonté … on ne se prive pas, mais alors pas du tout !!!

     Après le repas, le propriétaire des lieux se pose avec nous pour discuter, lit dans les lignes de ma main – deux beaux enfants, si si, c'est promis, qu'il me dit !!! -, nous raconte l'histoire de sa famille … on ne l'arrête plus – heureusement que les Anglais débarquent pour prendre la relève : on file se coucher en douce !

 

10 novembre – De Deshnoke et son temple des Rats,

à Pushkar et sa foire aux chameaux !

 

     Ce matin, lever à 8 heures, et bon petit déjeuner avant de prendre la route !

     Après une heure de route, nous faisons un premier arrêt à Deshnoke, petit village connu surtout pour son fameux temple des … RATS !!!

     J'en connais une qui serait littéralement folle de jalousie, si elle savait qu'il existait ! Imaginez un superbe temple, tout en marbre blanc, où la légende veut que les enfants des castes de la région se réincarnent après leur mort en … rats !!!

   Résultat : des dizaines, que dis-je, des centaines de petits rongeurs gris se baladent tranquillement dans le temple (dont la cour intérieure a été grillagée sur le dessus, pour éviter les attaques des volatiles et autres prédateurs), et sont nourris par les offrandes qui leur sont offertes par les habitants : des bassines de lait par ci, des bassines de céréales par là … ils ne sont malheureux, ces petits rats là !!!

       Nous apercevons dans la mêlée le seul et unique rat blanc des lieux : heureux présage, nous dit Sunil - tant mieux ! ; )

 

     Nous reprenons ensuite la route pour Pushkar, où nous arrivons en tout début d'après-midi. Sunil nous dépose à notre guesthouse, et nous filons de suite casser la croute dans un petit boui-boui en bord de route, avant de filer à notre grand rendez-vous du jour : la foire aux chameaux !!!!

     L'événement est à la hauteur des images que j'en avais vues dans les reportages : des hommes des 4 coins de la région, et plus particulièrement originaires du désert du Thar, ont parcouru des kilomètres et des kilomètres pour venir ici vendre, acheter, troquer leurs bêtes : chevaux, vaches, chameaux, il y en a pour tous les goûts !!!

     Et nous vivrons là l'un des plus beaux moments de notre voyage : sortis de leur désert, les hommes du Thar sont tout contents de nous croiser, et viennent à notre rencontre avec un sourire qui rappelle la lumière des dunes où ils habitent ! Leur gentillesse, leur rire, leur peau tânée par les vents et le soleil, leurs yeux vifs et leurs turbans colorés - l'auteure du Routard a bien raison : les Rajasthanis sont beaux !!!

     Nous discutons avec nombre d'entre eux, qui sont tout contents de baragouiner quelques mots d'anglais avec nous : nous serrons des mains par ci, prenons la pose avec d'autres par là … nous sommes une véritable attraction, et prenons une sacrée bouffée de gentillesse et de chouettes instants en plein visage !!!

     Nous déambulons dans les allées bordées de bêtes à acquérir. En grimpant sur l'une des collines, la vue s'étale sur toute la foire : elle est immense ! De ce côté-ci, les chameaux sont en bien plus grand nombre, et de vrais troupeaux se déplacent au bon vouloir de leur maître. Là, des hommes discutent le prix d'un chameau – ça a l'air de négocier sévère !!!

Des gamins entourent Jérôme, qui s'amuse à jouer du violon avec un petit qui passait par là.     

     Alors que le jour commence à tomber, nous quittons la foire pour rejoindre le marché de Pushkar, et nous balader ensuite le long des quais – les fameux ghâts – bordant le lac Pushkar.   Là, des hommes, des femmes font leurs ablutions dans les eaux sacrées du lac.

     Quand la nuit tombe, nous filons boire un coup, puis manger au Royal Aroma Restaurant – je teste un nouveau plat indien, mais bon sang de bois (comme dirait l'autre !), c'est sacrément épicé, cette affaire-là !!!

     Après avoir déambulé une dernière fois dans les ruelles du marché, nous rentrons tout doucement à notre hôtel – au lit !

 

11 novembre – De Pushkar à Khuri

 

     Ce matin, lever tôt : c'est notre dernière grosse journée de voiture – mais elle est sacrément longue, celle-là !!! Nous laissons à regrets Pushkar derrière nous, pour filer vers le village de Khuri, aux portes du désert du Thar.

     Nous arrivons là-bas vers 16 heures 30 : tout juste le temps de nous installer dans notre "case", et nous filons nous balader dans les dunes ! Nous croisons en chemin des femmes allant au puits chercher de l'eau, leurs saris colorés chatoyant sous le soleil – elles sont magnifiques !

     Nous nous posons en haut des dunes pour attendre le coucher du soleil. Nous sommes les seuls Occidentaux parmi un petit paquet de touristes indiens, venus à dos de chameaux assister aussi au spectacle du soleil couchant. Résultat : nous ne comptons plus les séances photos avec les familles, les enfants, les mamans, … on se prête volontiers au jeu, surtout que ça a l'air de vraiment leur faire plaisir, alors c'est plutôt rigolo ! (Et puis, ça donne un petit aperçu de ce que ça doit être d'être Julia Roberts …!)

     Le soleil se couche, et nous rentrons à notre petit groupe de cases. Là, un peu contraints et forcés, nous assistons à un spectacle de musique et danses traidtionnelles et, malgré nos réticences, nous devons bien avouer que les danseuses sont magnifiques, avec leurs voiles sombres et argentés et leurs bracelets vibrant aux chevilles ! Nous savourons après tout ça un bon repas typique du coin, puis filons nous mettre à l'abri du froid – les températures chutent vite la nuit, dans ces contrées-là !

 

 

12 novembre – Jaisalmer ou la ville dorée
(Joyeux anniversaire, Max !)

 

     Jaisalmer : rien que de vous écrire le nom me fait rêver et faire un bond en arrière dans cette jolie et très ancienne cité, qui s'avérera être l'une des petites perles de notre voyage en Inde !!!

     Après un bon petit déjeuner pris au soleil au milieu des cases en torchis et toits de chaume, nous partons ce matin à 9 heures de Khuri pour rejoindre, à 40 kilomètres de là, l'ancienne capitale royale de Jaisalmer.

     Après à peine une heure de route, nous apercevons de loin les murailles ocres de la cité, posée comme un château de sable sur un promontoire rocheux … de loin, cette vision tient déjà du rêve ou du mirage !

     Avant de nous déposer à l'hôtel, Sunil nous emmène d'abord à Amar Sagar, ensemble de petits pavillons et d'un temple jaïn en marbre et calcaire blancs, bâtis au bord d'un petit lac tout mignon au pied de la colline : une première entrée en matière plutôt sympa pour la journée, même si nous effectuons la visite au son d'un « Frère Jacques » interprété au violon de manière un peu dissonante, voire carrément grinçante !

     Nous déposons avec Sunil nos gros sacs à l'hôtel, puis partons explorer la ville sous une chaleur de plomb. Nous grimpons à pied la ruelle qui monte à l'une des portes d'entrée monumentales de la forteresse, bâtie sur les hauteurs de la vieille ville.

      Passées les portes d'Akhey, de Surya (le soleil) et de Ganesh, et ayant posé à peu près 20 fois avec des touristes indiens trop contents d'agrémenter leurs photos de voyage avec nos trombines, nous atterissons sur la place centrale de la forteresse. De là, nous empruntons les ruelles sinueuses et étroites de l'ancienne cité pour rejoindre les temples jaïns bâtis en plein cœur des vieux quartiers.

     Jérôme ayant déjà eu sa dose de temples pour la journée, je le laisse surveiller vaillamment mes tongs et se poser tranquillement à l'ombre, pendant que je file jeter un œil à l'intérieur : il s'agit d'un ensemble de 5 temples de marbre blanc et de grès sculpté, reliés les uns aux autres, et bondés d'Indiens jaïns venus en pèlerinage sur les lieux ! Je déambule à l'intérieur des temples, passant sous les portiques et les croisillons finement sculptés, saluant des dizaines de bouddhas au passage, et observant les croyants prier à leurs genoux et les décorer de fleurs, secouant les cloches suspendues à chaque entrée pour attirer la chance – un joli tintamarre !!!

     Une fois ressortie, je suis Jérôme qui a repéré un bon petit resto dans le Routard. Nous enchaînons les jolies petites ruelles pour nous retrouver au Surya, un petit restau câlé carrément dans la muraille : nous grimpons à l'étage, et nous installons en tailleur sur des coussins dans l'une des 90 tours de guêt de la muraille pour manger, avec vue plongeante sur la vieille ville – trop romantique, et trop la classe !!!

      On se régale de bons petits plats indiens et, après avoir tchatché un bon moment avec le petit groupe de Français d'à côté, nous redescendons de notre tourelle. Nous réussissons à dire au revoir au tenancier du restau, non sans avoir détourné ses nombreuses invitations à nous marier à l'indienne chez lui - « demain, si vous voulez, j'organise tout !!! »

     Claudie et maman ne nous auraient jamais pardonné un mariage en douce : nous filons donc plutôt nous balader dans le dédale des ruelles de la cité, toutes plus étroites et sinueuses les unes que les autres, et aux murs peints de jaune, de bleu, éclatants sous le soleil ! Là, une vache qui se balade, là, des écureuils qui se courent après sur la pierre ocre de la muraille, ici, un chien qui paraisse au soleil … c'est plutôt calme, et c'est vraiment agréable !

     Après avoir fait un tour sur le chemin de ronde de la forteresse, nous prenons le chemin du palais du Rajmahal – ancienne résidence du maharaja du coin -, et entamons sa visite, tout contents d'utiliser pour la première fois de notre vie – comme quoi, il n'est jamais trop tard ! - des audioguides – je vous laisse imaginer la scène, appuyant de concert devant chaque petit pannonceau d'un air très inspiré et hyper concentré : «Tu es prêt ? Allez : un, deux ... trois !!! »

     N'empêche, on apprend plein de trucs super intéressants sur les maharajas, la forteresse, les startégies militaires de l'époque, la vie des femmes dans leur zanani, la musique traidtionnelle … c'est vraiment chouette, les audioguides !!!

      Nous ressortons du palais vers 16 heures, et redescendons les ruelles pour sortir de la forteresse.

     Nous filons cette fois-ci dans la vieille ville bâtie en contrebas et, après avoir demandé notre chemin à un petit vieux trop gentil et nous être malgré tout perdus dans quelques ruelles, nous atteignons enfin les vieilles demeures construites par les riches marchands du coin, il y a deux ou trois siècles de ça : les « havelis » ...

     Nous entrons dans la première que nous trouvons, la Patwah-ki Haveli, constituée de deux énormes maisons bâties sur 5 ou 6 étages chacune !

     Nous visitons la première bâtisse, entièrement vide et un peu laissée à l'abandon, il faut le dire. Mais du coup, il n'y a presque personne, et nous grimpons tranquillement les étages au milieu des couinements des chauve-souris qui ont investi les escaliers, pour arriver enfin sur la terrasse du toit, avec une vue simplement imprenable sur la forteresse, doucement éclairée par le soleil couchant … c'est à tomber par terre !!!

    Nous redescendons pour aller visiter la deuxième bâtisse, pour le coup bien mieux conservée que la première, avec ses murs couverts de fresques aux petits miroirs colorés. Là aussi, nous grimpons sur le toit pour admirer le soleil qui, cette fois-ci, s'apprête à se coucher pour de bon, au milieu des envolées de pigeons et du murmure des habitants de la ville en contrebas.

     Je me concentre fortement sur les détails de la forteresse pour ne pas me tordre de rire en entendant Jérôme nous affubler d'un nom grotesque et d'une fausse adresse, lorsqu'il donne nos coordonnées à un Indien qui insiste pour nous accueillir dans une dizaine de jours dans son agence de tourisme à Varanasi – étape prévue après le Rajasthan … eh oui, on en développe, des stratégies, pour ne blesser personne tout en étant pas em... bêtés !!!

      La nuit tombe. Nous quittons donc la vieille ville et notre chère forteresse pour aller nous câler tranquillement dans notre hôtel : bon petit repas – avec vue sur la forteresse illuminée -, et hop : au lit après cette journée bien remplie !!!

 

13 novembre – Jodhpur ou la ville bleue
( Joyeux anniversaire, Steph !)

 

     Ce matin, départ à 9 heures après le petit déjeuner, direction la cité de Jodhpur, surnommée la « ville bleue » !

       Après quelques heures de route et un repas frugal dans un « Midway », Sunil nous dépose en début d'après-midi au Jaswant Thada, un immense temple de marbre blanc construit au bord d'un petit lac, entouré de terrasses et de jardins qui offrent une vue superbe sur la ville – bien plus grande que Jaisalmer ! Au dessus de nous, la forteresse de Mehrangarh se dresse fièrement sur le haut des collines.

     Nous la rejoignons donc ensuite pour en faire la visite, une fois encore avec les audioguides vissés aux oreilles ! Majestueuse et imposante, tout bâtie de calcaire rouge, la forteresse est splendide ! Nous enchaînons tranquillement la cour du couronnement (« Sangar Choki »), la salle des sièges d'éléphants, celle des palanquins, la salle d'armes, le palais des Fleurs, utilisé autrefois pour les spectacles de danse et les réceptions, la salle des enluminures, celle des berceaux luxueux des bébés maharajas…

     De la galerie sculptée à flanc de muraille, la vue sur les contreforts de la forteresse est magnifique ! Nous poursuivons avec la « Zanani Deodi », cour réservée aux femmes, puis la salle d'audience du maharaja, et enfin le petit temple hindou … Partout, la pierre et le stuc rouges sont sculptés, travaillés ; les terrasses sont entourées de fenêtres ajourées ciselées, d'où les femmes pouvaient observer les cours en contrebas sans être vues … l'ambiance est très « Mille et Une Nuits », et c'est vraiment chouette !!!

     Pendant que Jérôme repose un peu son dos – toujours un peu douloureux depuis notre trek dans les Annapurnas -, je file vite fait faire un tour sur les remparts qui dominent Jodhpur.   La promenade est spectaculaire avec le jour qui décline, offrant des vues sur la ville magnifiques par-delà les remparts, avec toutes ces petites maisons aglutinées, bleues et blanches, et le chant du muezzin qui résonne dans le lointain !

     Je contemple un moment les maisons et le dédale des ruelles, puis retourne rejoindre Jérôme qui m'attend à l'entrée de la forteresse. Nous filons avec Sunil nous installer à l'hôtel et, après une mini-sieste, allons nous balader un peu dans les ruelles du marché qui entourent la Clock Tower dans la vieille ville. La nuit tombe vite, et nous rentrons peu de temps après à l'hôtel, pour savourer un bon repas en terrasse, pas tout à fait au calme – encore une fois, c'est « Big festival », comme on nous disait à Kathmandu, et tous les Musulmans de la ville font péter les pétards et les feux d'artifice, à en faire s'écrouler les remparts de la forteresse illuminée !!!

 

14 novembre – Ranakpur

 

     Ce matin, pas trop pressés, nous savourons notre petit-déjeuner sous les remparts de la forteresse de Jodhpur, avant de prendre la route en direction du village de Ranakpur.

Nous traversons des campagnes magnifiques, tout d'abord plates et arides, puis de plus en plus verdoyantes et cultivées, pour finalement arriver au pied des monts Arawelli, tout couverts de jungle et de forêts !

      Le village de Ranakpur, minuscule, se cache là, et Sunil nous dépose à notre hôtel.

     Après un repas rapide et une bonne sieste, nous filons visiter le temple jaïn d'Adinath, un peu perdu dans la forêt au milieu de nulle part. Énorme et imposant, il est tout construit en marbre blanc, et nous nous baladons un moment dans les jeux de lumières qui se balancent au milieu des ses centaines de gros piliers de marbre, supportant des voutes immenses. Lorsque je vois Jérôme sauter par dessus les balustrades et tenter de grimper sur les énormes éléphants de marbre sculpté, je comprends que j'ai tout juste le temps de jeter un œil au petit temple de Suparshvanath, situé juste à cpoté – plus petit, et plus mignon ! -, avant de provoquer un carnage si nous restons plus longtemps !

     Après la visite, nous attendons donc Sunil pour rentrer, et admirons les singes qui se baladent d'abre en arbre, petits sur le dos : ils sont des dizaines !!!

     On se poile aussi pendant un long moment devant les photographies d'un guru jaïn appartenant à la branche nudiste de la religion : nous ne les publierons pas ici pour ne pas choquer les yeux innocents, mais ça nous fait vraiment beaucoup rire, et elles resteront vraiment collector !!!

     Nous rentrons en fin d'après-midi à l'hôtel. Là, nous décidons pour une fois de profiter de sa piscine – Jérôme y entre tout doucement : il faut dire que l'eau n'est pas très chaude ! Je le rejoins, pour ensuite bouquiner tranquilou en me séchant sur une chaise longue, en attendant le coucher du soleil … elle est pas belle, la vie ?! ; )

 

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