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Ulaanbaatar : nous y voilà enfin !!!

18 juillet 2013

 

Salut la compagnie !!!

 

Après 3 avions (dans lesquels je n'ai pas versé la moindre larmichette, je tiens à le signaler ! Et pourtant les atterrissages sont plutôt costauds avec la Turkish Airlines !), une escale à Istanbul, puis une autre à Bishkek (capitale du Kirghistan), nous sommes enfin arrivés ce matin à Ulaanbaatar, à 10 heures, heure locale, avec notre petit Pollo sous le bras !!!

 

Tout ébouriffés après cette nuit blanche passée dans les airs, nous avons pris le parti dès le début de nous immerger cash dans la vie quotidienne des habitants de la capitale, en évitant les taxis à touristes et en empruntant plutôt un bus local pour rejoindre le centre ville depuis l'aéroport ... Sensations garanties sur une route toute défoncée, dans un bus bondé, au milieu des conducteurs mongols les plus inspirés du klaxon qu'on n'ait jamais vus !!!

 

Débarqués dans le centre, nous traversons la place centrale de Suhkbataar, au milieu de laquelle trône la statue du très lointain empereur Gengis Khaan, avec en fond le parlement.

 

Les premiers contacts avec les Mongols sont carrément sympas : on nous propose de l'aide, on essaie de nous orienter, il y a meme un vieux monsieur un peu alcoolisé qui me fait un gros calin et qui ne veut plus me lâcher... mais entre eux qui ne parlent quasiment pas anglais (Jerome a l'air de le parler couramment, a cote !!!), et nous qui n'arrivons même pas à prononcer le mot 'merci' en mongol (malgré le cours express de la vendeuse de tickets à bord de notre bus : sacrée partie de rigolade !), plus toutes les indications en alphabet cyrillique ... on sent bien qu'on va GALERER !!!

 

Nous réussissons enfin à nous trouver une petite chambre double près du centre dans la Lotus Guesthouse, que j'avais repérée dans le Lonely Planet car elle est gérée par une ONG qui s'occupe des orphelins de la ville, et tous les sous versés sont réinvestis dans ce beau projet ! Peut-être aurons nous la chance de faire une visite du Lotus Children Center plus tard, affaire à suivre !

 

Grosse sieste l'après-midi, petite balade de rien du tout le soir : pour le moment, on récupère et c'est bien tout !!!

 

On vous embrasse tous bien fort, en espérant pouvoir mettre des photos plus tard, car la connexion est plus que lente ... on dirait Franckie qui réfléchit : la lutte, quoi !!!

 

De grosses bisettes à tous et à plus tard pour d'autres nouvelles, prenez soin de vous !!!

23-30 juillet : road-trip dans le désert de Gobi

 

Jour 8 - Baga Gazryn Uul - Ulaan Baatar

 

Ce matin, c'est sous la pluie que nous nous réveillons !!! Dur dur de plier les tentes ! Nous qui avions prévu de nous balader dans la montagne sacrée avant de retourner affronter l'agitation de la capitale, nous devons nous résoudre à tout mettre à l'abri dans le van et à prendre la route !

Nous nous gorgeons les yeux des paysages splendides que nous offrent les steppes de Mongolie, bercés par les chansons mongoles traditionnelles de la vieille cassette audio que nous repasse en boucle Martla ...

La ville est soudain là. Agressive, grise, poussiéreuse. Bruyante. On était bien, paumés dans la steppe !!!

Le pauvre Martla doit attendre un long moment afin d'être enfin libéré par notre guesthouse. Nous lui disons au revoir le coeur un peu serré - nous lui devons tant de beaux souvenirs et de bons moments en si peu de temps !!!

 

Un chose est certaine : nous n'allons pas faire long feu à "UB" , et préparons déjà ensemble notre excursion dans le nord de la Mongolie : vivement, vivement !!!

 

 

Jeudi 1er août - Salut les p'tits loups !!!

 

Nous voilà de retour sur Ulaanbaatar, après une grosse semaine de road trip dans le désert de Gobi, dans le Sud de la Mongolie !

Une semaine exceptionnelle et inoubliable passée sur les pistes de terre à bord d'un vieux van russe bringuebalant, en compagnie de Martla, un chauffeur mongol super gentil à la conduite bien sportive, et de 4 accolytes : notre pote Mikso - qui nous a rejoint depuis 2 jours sur Oulaan Baatar après son trip à bord du Transibérien -, Romain, un jeune Suisse de 24 ans, et Pacha et Macha, un jeune couple russe, tous les 3 rencontrés dans notre auberge de jeunesse !

 

Jour 1 : Ulaan Baatar - Baga Gazryn Chuluu

 

Le jour du départ, nous attendons impatiemment de rencontrer notre chauffeur et de prendre enfin la route. Après y avoir déjà passé 5 jours, la ville et son agitation nous pèsent, et nous avons bien hâte de la quitter pour aller respirer l'air pur des steppes de Mongolie !!!

Après 1 heure et demie d'attente devant notre auberge de jeunesse, notre chauffeur arrive enfin au volant d'un vieux van russe gris bringuebalant : on est trop contents de ne pas avoir un modèle tout neuf et de partir à l'aventure avec un vrai van qui va vraiment pouvoir tomber en panne en plein milieu du désert !!!

La gérante de l'auberge nous présente notre chauffeur, Martla, qui manifestement ne parle pas 2 mots d'anglais !

Les présentations faites, nous chargeons nos sacs et nos provisions d'eau et de nourriture pour la semaine, achetées en groupe la veille, et prenons enfin place dans le van ... on est tous à fond et trop contents de partir enfin !!!

Nous quittons la ville bruyante et grise d'Oulaan Baatar sous un soleil de plomb. La circulation est dense et carrément sauvage dans les artères de la ville, c'est vriament la loi du plus fort !

Les klaxons s'estompent peu à peu au fur et à mesure que nous nous éloignons et que nous gravissons les premières collines qui entourent la ville. Le goudron fait rapidement place à des pistes de terre chaotiques, ravagées par les nombreux passages et les intempéries, aux deux sillons creusés profondément

Et dès la première colline de franchie, nous voilà au milieu des steppes verdoyantes dont nous avons tous rêvé avant de venir ici !!!

Après des kilomètres de piste, nous nous arrêtons pour pique-niquer dans l'herbe verte. Le calme nous fait un bien fou et, à peine sortis du van, le fort parfum de la steppe, mélange de thym et de lavande, assaille nos narines !

Nous grignottons nos sandwichs, partageons nos denrées avec Martla, en regardant passer au loin des troupeaux de chevaux ...

 

Nous roulons ensuite tout l'après-midi. Les paysages se succèdent, splendides, immenses !!!

La steppe se déploie sous un ciel bleu limpide, des montagnes se dessinent au loin, la piste zigzague au milieu des troupeaux de chameaux et de chevaux regroupés autour des points d'eau bordant la route. Nous passons au bord d'un lac splendide, dans lequel se reflètent les couleurs du ciel de la fin de l'après-midi ... Notre chauffeur, fatigué, a laissé le volant à Mikso, qui s'en sort plutôt bien pour éviter les creux de la piste !

 

En fin d'après-midi, nous arrivons dans le parc de Baga Gazryn Chuluu, un massif rocheux composé de formations granitiques aux formes surprentantes et spectaculaires, parsemé d'ovoos (des cairns tibétains) et d'arbres chargés d'écharpes bleues témoignant du caractère sacré du lieu.

Nous nous baladons dans l'air plus frais de la montagne, voyant déguerpir à nos pieds de petits rongeurs bien trop rapides pour que nous puissions vraiment les identifier !

J'entends soudain derrière moi hurler Pollo. Martla l'a découvert et se marre comme un fou en appuyant sur son ventre jaune : les cris tonitruants de notre pauvre volatile emplissent toute la vallée !

 

Nous reprenons la route pour arriver le soir auprès d'un campement de yourtes. La famille vivant ici nous accueille au sein de sa ger ("yourte", en mongol), et nous offre, selon les règles de l'hospitalité mongole, du lait de chèvre et du fromage - bien salé !!!

Nous plantons les tentes non loin de la yourte dans le soir tombant. Mikso nous prête généreusement la sienne, il dormira avec Romain

Les tentes montées, nous nous lançons dans la popotte et mangeons le premier d'une longue suite de repas à base de pâtes, riz et semoule exclusivement, agrémentés vaguement de maïs et de thon - un vrai régal ! : )

Il est 21 heures, la nuit tombe doucement, les chèvres se réfugient en haut des tours de granites qui nous entourent pour la nuit. Martla se couche dans son camion, et nous observons la lune pleine et rouge qui se lève dans le calme envoûtant de la steppe ...

Jour 2 - Baga Gazryn Chuluu - Tsagaan Suvraga

 

Nous nous levons vers 9 heures après une nuit difficile. Il a fait frais, et nous avons dormi sans matelas : dur dur pour nos dos de trentenaires !!!

Nous avalons un petit-déjeuner frugal et un thé pour nous réchauffer, puis prenons la route.

La steppe, peu à peu, perd ses mille et une nuances de vert pour devenir plus sèche et plus jaune, et se transformer peu à peu en reg, ces déserts rouges et caillouteux ...

Nous mangeons le midi au milieu de nulle part. La chaleur se fait étouffante sous le soleil, et seuls de petits lézards témoignent d'un peu de vie dans cet endroit complètement perdu. Martla en attrappe un pour lui insuffler de la fumée de cigarette : pauvre bestiole, elle en reste tétanisée !!!

Nous passons l'après-midi sur la route, ne faisant qu'une seule petite pause au bord d'un petit étang bordé d'oiseaux. Nous apercevons des grues, qui prennent rapidement leur envol à notre approche.

Nous passons par la ville de Mandalgovi. Les rues de terre sont désertes, et la ville a l'air d'une ville fantôme sous le soleil de plomb.

Après bien des kilomètres, nous arrivons de manière compètement inattendue au bord de hautes falaises blanches et rouges s'élevant à plus de 30 mètres au dessus de l'étendue désertique ! Le décor est lunaire, et nous déambulons au bord des falaises de Tsagaan Suvraga ...

 

En fin d'après-midi, nous voilà vraiment aux portes du désert : le reg s'étend à perte de vue !

Nous nous garons près de deux yourtes, où toute une famille est regroupée et s'agite dehors ! Les hommes sont en train de débiter les morceaux de viande d'une chèvre, pendant que les femmes s'occupent de ses entrailles et préparent du boudin !

Les enfants jouent autour, s'amusent à grimper sur la moticyclette de la famille. Leurs troupeaux de chameaux et de chèvres broutent au loin. Un petit vieux est adossé à la yourte et regarde les petits s'agiter autour de lui. Une femme sort de l'eau d'un puits creusé là. Une vie simple mais si paisible !

 

Nous plantons nos tentes là, au beau milieu du reg.

Après notre repas, la nuit tombe vite. Tout le monde se couche, et nous restons là avec Mikso à nous éblouir du calme du désert, et à nous étonner de ne jamais avoir rencontré une nuit aussi sombre que celle qui s'offre à nous ici ...

Jour 3 - Tsagaan Suvraga - Dalandzadgad - Yolyn Am

 

Aujourd'hui, Martla nous laisse nous essayer à la conduite du van. Toujours pas de route goudronnée (et ça nous va bien !), mais la piste est relativement droite et pas trop accidentée sur cette portion du parcours.

Quelle sensation de liberté de se retrouver derrière cet énorme volant, sur ces pistes perdues où nous ne croisons jamais plus de 2 ou 3 véhicules par jour !!! Notre van ne roule pas, il vrombit !!!

Au bout de quelques heures, nous nous arrêtons sur ordre de Martla, qui a entendu des bruits suspects dans notre camion. Alors que nous faisons la popotte de midi, il entreprend de lourdes répérations en plien cagnard, change l'alternateur, revoit la direction des roues ... Le pauvre sue et transpire, mais semble sacrément s'y connaître, il est impressionnant !!!

 

Nous arrivons, après 3-4 heures de route, dans la ville de Dalandzadgad. Un peu plus importante que celles que nous avons pu traverser, cette ville est un peu plus animée. Nous en profitons pour faire quelques courses, nous ravitailler en eau, acheter quelques cadeaux à offrir aux enfants que nous croisons dans les yourtes qui nous accueillent au fil de la route.

Nous arrivons dans l'après-midi dans le massif et les gorges de Yolyn Am. La piste se transforme en route de montagne, et serpente au sein du massif. Martla nous dépose à l'entrée de la vallée et des gorges de Yolyn Am. Nous partons donc nous balader une bonne heure et demie au creux de cette vallée encaissée, qui s'avère être le paradis des rongeurs : des dizaines et des dizaines de petites souris, tantôt menues, tantôt boulottes et aux allures de mini-marmottes, se baladent sur le bord du chemin, prennent la pose sur les rochers, décampent à nos pieds la gueule pleine de brindilles à mettre à l'abri pour l'hiver dans leurs galeries !

Des chevaux, presque à l'état sauvage, broutent paisiblement l'herbe verte de la vallée. C'est magnifique, et nous nous enfonçons dans les gorges pour tenter d'apercevoir la glace qui y reste souvent piégée même en été - mais il fait trop chaud, et nous ne faisons que suivre les bords de la rivière qui y a creusé son lit, bordée de cairns tibétains.

Nous remontons au van. Malheureusement, celui-ci se refuse à démarrer, et les garçons doivent pousser un long moment et s'y prendre à plusieurs reprises pour réussir enfin à le faire crachoter !!!

Le jour décline doucement, et Martla appuie sur l'accélérateur pour redescendre la vallée et nous amener à notre point de campement. Il roule à 70 sur une piste limitée à 30 km/h, et le van saute et vole de bords en bords de la piste, c'est un miracle que ses 4 roues restent en place et réussissent à conserver leur trajectoire !!!

Arrivés en bas, au creux des gorges, le van traverse plusieurs fois le lit de la rivière qui serpente à ses pieds. Nous dépassons un groupe de campeurs, accompagnés d'un mongol qui semble être un ami de Martla : ce dernier accélère encore pour finir par un dérapage monstrueux au beau milieu de la rivière, éclaboussant tout sur son passage !!!

Nous plantons les tentes au bord de la rivière. L'air est frais et me voilà à mon tour malade - arghh !!!

 

Jour 4 - Yolyn Am - Khongoryn Els

 

La nuit a été courte et bien fraiche. Nos pauvres dos souffrent de ne pas avoir de matelas sur lesquels dormir. Nous reprenons la route après notre petit déjeuner, et quittons l'écrin de Yolyn Am. Le van a tout juste la place pour passer entre les parois de la gorge, dans le passage de Dugany Am, qui débouche sur un immense plateau herbeux.

Nous roulons pendant plusieurs heures avant d'arriver enfin auprès des dunes de Khongoryn Els, les dunes les plus hautes de la partie sableuse du désert de Gobi ! Nous sommes accueillis par Aruna et Oldjti, un couple mongol ayant établi leur campement de yourtes à 3 km à peine des dunes. Ils nous offrent le fameux aïrag, lait de jument fermenté : une simple horreur pour nos pauvres petits estomacs d'Occidentaux !!! Leur petite-fille est adorable et joue avec nous un moment, nous montrant les mille et unes inventions qu'elle a trouvées pour rendre dingue son petit chevreau qui la suit partout !

La chaleur est accablante. Nous cuisinons dehors mais mangeons sous la yourte qui nous a été proposée pour passer la nuit : ça fait trop du bien de s'allonger sur un vrai lit !!! Nous nous reposons tout l'après-midi, récupérant nos forces après les épisodes maladifs que nous avons tous subis tour à tour les jours précédents.

Après le repas du soir, nous nous émerveillons devant le ciel le plus étoilé que nous ayons jamais vu : quelle beauté !!!

Jour 5 - Khongoryn Els

 

Nous avons du mal à quitter nos lits ce matin. Nous avons rendez-vous pour une balade à dos de chameaux jusqu'aux dunes. Nous sellons les bestiaux et grimpons sur leur dos à 10 heures 30, sous un soleil de plomb !!! Je ne fais pas ma maline : c'est haut, un chameau !!!

Nos montures suivent une piste terreuse vers les dunes. Leur démarche lente et chaloupée nous laisse le temps d'admirer le contour des vagues dorées et sableuses qui se dessinent au loin. C'est trop beau !!!

Nous arrivons au pied du désert de sable, et abandonnons nos chameaux pour entreprendre l'ascension de ses dunes. Le sable est brûlant, tantôt dur et tantôt ensevelissant, Mikso et moi avons le souffle coupé en arrivant en haut de la première dune !!! La vue est splendide. Une large bande de dunes de sable, d'une centaine de kilomètres de longueur et 30 kilomètres de largeur, s'étend entre un massif de montagnes violacées et le reg que nous avons jusque-là traversé.

Nous courrons de dunes en dunes, puis redescendons à l'heure fixée pour reprendre nos chameaux et retourner aux yourtes.

Nous grignottons notre repas de midi sous une chaleur étouffante, et passons notre après-midi en mode "sieste" sous la yoourte, dormant ou jouant aux cartes pour attendre que la fraicheur du soir vienne enfin.

En fin d'après-midi, vers 18 heures, nous décidons de nous rendre à pieds aux dunes, pour y admirer le coucher du soleil.

Nous sommes u peu moins rapides que nos chameaux ! Mais en moins d'une heure nous voilà de nouveau au pieds des dunes ! Nous tombons sur les ossements blancs et parfaitement nets de pauvres chameaux qui ont rendu leur âme au désert !

Nous nous posons pour admirer le coucher du soleil sur les dunes dorées du Gobi... La lumière ets magnifique ! Les chameaux, mus par leur instinct naturel et ancestral, viennent en caravane chercher la fraicheur dans le sable, et sillonnent tranquillement au sein des vagues de dunes - une vraie carte postale ! Des chevaux se baladent tranquillement. Les animaux jouissent ici d'une telle liberté !!! Aucun enclos, aucun lien ne les retient, et ça fait vraiment plaisir à voir !!!

Le soleil couché, nous nous hâtons de rentrer vers les yourtes, car la nuti tombe vite. Nous traversons les herbes hautes et arrivons à la nuit tombante à notre ger.

Nous passons encore une fois la soirée à admirer la Voie Lactée qui se déploie majestueusement sous nos yeux, mille et unes étoiles scintillant et filant dans la voûte céleste ... quels spectacle incroyable !!!

Jour 6 - Khongoryn Els - Bulgan - Bayanzag

 

Il fallait un jour un peu "off" dans cette semaine chargée d'émotions et de surprises - ce sera celui-là !

Après avoir dit au revoir à Aruna et Oldjti, nous reprenons la route. Notre pauvre van est bien fatigué et tombe plusieurs fois d'affilée en panne - heureusement que Martla, en plus d'être un sacré conducteur, est un mécanicien hors pair !!!

Au bout de quelques heures, nous voilà arrivés sur le site de Bayanzag, un ensemble de falaises rouges, ayant par le passé recellé de nombreux fossiles de dinosaures, découverts en 1922, mais malheureusement ayant été retirés du site pour être placés dans différents musées du monde ! Il y a bien peu à voir, et nous reprenons rapidement la route sous une chaleur accablante.

Martla décide de nous arrêter assez vite pour planter nos tentes près d'un campement de yourtes appartenant à l'un de ses amis.

Il est 15 h 30, et il fait chaud !!!

Nous allons malgré tout nous balader vers un bâtiment en forme de tortues, qui s'avère être un restaurant bâti auprès d'un "tourist camp", ces fameux camps de yourtes que nous avons bien pris soin d'éviter depuis notre départ.

Mais notre appétit et notre envie d'un bon plat non composé de pâtes ou de riz nous pousse à réserver pour le soir même !

En attendant, les garçons entament une partie de basket avec deux jeuns garçons mongols du coin - le basket semble être un sport très apprécié en Mongolie, nous avons déjà vu plusieurs médailles de tournois suspendues fièrement aux poutres des yourtes dans lesquelles nous avons été invités !

Notre repas au restaurant est malheureusement bien décevant. Les pauvres tenanciers n'ont pas accès à beaucoup de produits, et nous proposent en plat unique du riz, accompagné de frites et de champignons étranges ! Nous dévorons malgré tout, et allons vite nous mettre au lit dans nos yourtes !

Jour 7 - Bayanzag - Mandal Ovoo - Erdenedalai - Buga Gazryn Uul

 

Nous reprenons la route ce matin en direction du Nord - ça sent dangereusement la fin !

Après avoir traversé sous une chaleur hallucinante la ville déserte de Mandal-Ovoo - où Martla nous offre des glaces, hum !!! -, nous arrivons dans celle d'Erdenedalai, où par chance a lieu un Nadaam, fête très populaire en Mongolie et se déroulant au mois de juillet !

Le Nadaam est l'occasion de jeux et de compétitions entre les habitants des différents districts de la région : s'y déroulent le plus souvent des combats de lutte, des courses de chevaux et des concours de tir à l'arc.

Nous nous garons au milieu d'une foule impressionnante de Mongols venus assister à l'événement. Beaucoup sont parés d'habits traditionnels chatoyants, et de nombreux gamins montent de petits chevaux rapides et se baladent en sillonnant la foule.

Nous assistons malheureusement uniquement à l'arrivée d'une course de chevaux - les autres épreuves se sont déjà déroulées précédemment dans la journée ! On s'amuse quand même à observer le ballet des cavaliers et la foule grouillante qui se balade autour de l'arène où ont lieu les remises des prix.

 

Nous reprenons la route avec un peu de retard. Martla semble tendu, et appuie sacrément sur le champignon !!! Je suis accrochée à l'avant à la portière, priant pour que notre petit van continue de subir la piste sans avoir la mauvaise idée d'en sortir !!!

 

Peu à peu, la steppe retrouve ses couleurs teintées de verts chatoyants et lumineux ... c'est magnifique !!!

Nous arrivons dans le massif de Buga Gazryn Uul, une montagne sacrée dan sla région. Nous plantons les tentes non loin d'un de ses sommets. Le sentier qui y monte est bordé d'ovoos (les fameux cairns tibétains), et 4 moulins à prières trônent au milieu des écharpes de soie bleues suspendues aux branches des arbres.

Le coin est splendide ! Jérôme découvre un foyer où faire un feu de camp, et s'active toute la soirée à chercher du bois mort et à entretenir le feu - c'est trop agréable !!!

La nuit tombe peu à peu. Martla nous rejoint pour le thé d'après repas, accompagné de deux amis, dont une anglophone, qui nous aide à échanger avec lui - ça fait du bien de pouvoir un peu tchatcher avec lui, car lui comme nous sommes très frustrés de ne pas pouvoir échanger davantage !!!

Nous nous couchons ensuite enfin, pour notre dernière nuit au sein de la région du Gobi ...

2-12 août : trip et mini-trek au lac Khovsgöl (Nord)

2 août : ce n'est pas le Transsibérien, mais ça y ressemble !!!

 

     Après quelques jours passés à Ulaanbaatar pour recharger un peu nos batteries, engloutir une ou deux salades (et au moins autant de pizzas - mmmmh, après 8 jours de pâtes et de riz, ça nous fait trop du bien !!!) -, aller faire un tour au Black Market (un marché hallucinant où on peut acheter absolument de TOUT ! Dans nos baluchons, on rajoutera des dés à jouer, et une canne à pêche, car on part au bord d'un lac : ça pourrait servir !!!), et enfin acheter nos billets de trains pour la Chine (le 22 août prochain !), nous nous dirigeons enfin vers la gare, nos sacs bien ficelés sur nos dos, pour prendre un train direction Erdenet, dans le nord-ouest de la Mongolie !

     Arrivés sur le quai, le train est comme dans nos rêves de Transsibérien : un vieux train vert à l'ancienne, les fenêtres ouvertes, trop beau !!! On charge nos sacs et on s'installe avec Mikso et Romain (toujours de la partie !) sur nos couchettes ... On est carrément impressionnés par la conception de ces wagons-couchettes trop bien pensés, avec la couchette du haut qui se relève pour avoir de la place, celle du bas qui se soulève pour y caser des sacs, les maîtresses de wagon qui passent pour nous vendre du thé, des draps ... On est en troisième classe, la plus populaire, et c'est un sacré foutoir ! Il y a du monde de partout, et pas un seul touriste à l'horizon !!!

     On casse la croute alors que le train quitte Ulaanbaatar. Les steppes se dessinent déjà dans le soir qui tombe, ça fait trop du bien, de nous immerger enfin de nouveau dans la verdure et le bon air frais !!!

Nous passons la soirée à jouer aux dés avec Baska, une jeune mongole qui parle juste assez bien anglais pour pouvoir jouer au Yam's avec nous !

    Alors que le train file dans la nuit à une allure folle (30 kilomètres / heure approximativement, et encore je suis hyper généreuse !), nous prenons enfin place sur nos couchettes respectives ...

    Dans le wagon, ça papote et ça tchatche mongol à tout va, on trinque à la vodka : le calme ne se fera qu'aux alentours de deux heures du matin ... quand je demande à Mikso si c'était ça, le Transsibérien, il me répond en se marrant : "C'est tout à fait ça !!!"

 

3 août : escale de rêve à Erdenet !

 

     Réveillés par les voix tonitruantes de nos compagnes de wagon mongoles, pas assez fatiguées par la vodka pour nous laisser quelques minutes de sommeil de plus, nous débarquons finalement le lendemain matin à Erdenet vers 8 h 30, pas frais du tout !!!

     A peine sortis de la gare, un jeune mongol se propose pour nous emmener dans sa voiture vers le centre de la ville ... Il est adorable et nous explique qu'il est architecte et participe à la construction d'un nouvel hôpital dans la ville, pour que les gens de la campagne puissent avoir accès à des soins sans avoir besoin d'être rapatriés à chaque fois dans la capitale.

     Il nous dépose au "guichet" qui s'occupe de vendre des billets pour Mörön, une ville plus au Nord. On nous explique que notre minibus ne décollera pas avant 14 heures. Du coup, après avoir fait quelques courses au supermarket du coin, on se pose, et ... on attend, car à Erdenet, ville minière et industrielle ... y'a vraiment rien à voir !!!

     5 heures à patienter au bord d'un parking poussiéreux et jonché de détritus ... c'est long !!! Mais heureusement, vers 14 h 30, les derniers occupants ayant réservé leurs places dans le minibus arrivent (ici, on ne décolle que si c'est plein, voire archi-plein !!!) : il s'agit de Juliette et Grégoire, deux étudiants en médecine super sympas, avec qui on tchatchera tout le trajet !

     Le minibus est bondé : on est 19 pour 13 places assises, serrés comme les sardines de Patrick Sébastien !!! Nos genoux touchent les sièges de devant, c'est à peine si on peut remuer les orteils !

     Et c'est parti pour 15 heures de trajet !!! Tout en discutant, nous profitons des superbes paysages de la steppe, qui est vraiment beaucoup plus verte que celle que nous avions découverte en descendant vers le désert de Gobi !!! Le relief est aussi beaucoup plus montagneux : la piste serpente entre les collines boisées, on passe des rivières ... on aperçoit même une vraie marmotte, la première qui ressemble aux "nôtres" depuis notre départ !!! (La pauvre ... elle ferait bien de se planquer, on apprendra plus tard que les Mongols en font des ragoûts et des beignets frits : arrghh !!!)

     Le jour décline doucement. Après une pause pour manger, c'est reparti dans la nuit noire (et obscure, obscure et sombre) ... Nous n'en pouvons plus d'être pliés en 4 dans aussi peu d'espace ! Le minivan bringuebale sur la piste dans un noir absolu ... on se demande comment le chauffeur fait pour conduire aussi longtemps, et surtout pour se repérer au milieu de rien et de nulle part !!!

     Manifestement, on passe de sacrés cols, on serre les fesses dans des descentes qui nous semblent interminables et qui se montrent beaucoup trop raides à notre goût ; nous n'apercevons à travers la lumière des phares que la cime des arbres (petit clin d'oeil à Fanny) qui nous entourent ... impressionnant, comme trajet !!!

      A deux heures et demie du matin, après une petite escale nocturne et à moitié assoupie à Mörön, nous décidons d'enchaîner direct et d'accepter la proposition de notre chauffeur qui, pas fatigué, compte bien continuer directement jusqu'à Khatgal, notre destination finale au sud du lac Khovsgol !!!

     Nous arrivons donc vers 4 heures du matin au bord de ce lac que nous avons tant convoité, éreintés et saisis par le froid, alors que le jour pointe déjà le bout de son nez !

     On plante les tentes à l'arrache non loin de la rive, et hop, dans les sacs de couchage avant de finir congelés !!!

 

4 août - Khatgal

 

Le lendemain, la chaleur nous tire de nos tentes, mais ... il est déjà bien tard, onze heures passées ! Il nous fallait manifestement bien ça pour nous remettre de notre nuit blanche !

Un troupeau de yaks vient s'abreuver au bord du lac ... nos premiers yaks !!!!

Il fait beau, et la vue dont nous pouvons enfin profiter sur le lac est splendide !!!

Après avoir dit au revoir à Juliette et Grégoire, nous nous mettons à la recherche d'une guest-house ... et là, bonheur : simplement en nous retournant, 4 camps de yourtes s'offrent déjà à nous au pied d'une colline !

Après enquête, nous optons pour la location d'une yourte pour 4 personnes, avec poêle à bois pour affronter le froid de la nuit !!!

Nous passons l'après-midi à planifier notre excursion, à étudier nos cartes, à aller faire des courses ... nous décidons de partir pour un trek de 8 jours sur la côte Ouest du lac, la plus montagneuse, et chargeons nos sacs à dos de provisions de nourriture pour tenir tout ce temps-là !

5 août : Khovsgol lake, jour 1

 

Après une bonne nuit et une bonne douche chaude, nous chargeons nos sacs chargés de provisions dans une jeep avec chauffeur, direction Jankhaï, un point plus au Nord sur la côte ouest du lac !

La piste passe d'abord dans les montagnes boisées aux rivières curieusement asséchées, serpente pour arriver en haut d'un col, et nous basculons pour rejoindre la rive du lac.

Nous dépassons de nombreux camps de yourtes, et le chauffeur nous dépose de façon assez soudaine à Jankhaï ... trop absorbés par les paysages, nous n'avons pas vu le temps passer !

Au bord du lac, tout est paisible ... l'eau, calme, est la plus limpide et claire que nous ayons jamais vue !!!

Le lac, immense (deux fois la taille du lac Léman), est entouré de montagnes boisées, et nous n'apercevons qu'une partie seulement de la côte Est qui nous fait face.

La rive, bordée d'une fine frange de galets blancs, se prolonge en pelouses à l'herbe rase, où paissent moutons, yaks, chèvres et surtout ... petits chevreaux adorables !!!

Nous entamons notre marche en longeant la rive. Nos sacs sont lourds sur nos épaules, et la chaleur étouffante ! Mais les paysages sont fantastiques, et nous ne nous lassons pas d'admirer la rive, parsemée tour à tour de pins, de troncs immergés dans l'eau, blanchis et biscornus, de souches, de mottes de terre étranges ...

Petite pause déjeuner (à tout hasard ... des pâtes !), et on repart, toujours sous une chaleur accablante - mais c'est si beau !!!

On continue de longer la rive, jusqu'au camp de Toilogt, coincé entre le lac et un étang ... là aussi, qu'est-ce que c'est beau !!!

Nous dépassons ce camp de tipis pour aller installer nos tentes plus loin, à l'écart.

Le sentier traverse maintenant une épaisse forêt longeant les bords plus escarpés du lac. La forêt est magnifique, laissant passant juste ce qu'il faut de soleil pour apercevoir les touches de couleurs des fleurs parsemant la végétation. C'est calme, qu'est-ce que ça fait du bien !!!

On marche, ça grimpe, on souffre un peu ... et ouf, ça redescend !

Après un dernier camp de yourtes que nous dépassons, nous arrivons enfin près d'une sorte de lagune déserte, parfaite pour y caler nos tentes. Je me fais photographier avec mes chaussures de marche toutes neuves et trop confortables que m'a offertes Fanny avant mon départ, et avec l'opinel que m'a offert son homme Jean-Phi lors d'une de nos excursions dans le Verdon - je souhaite ainsi remercier la famille Vulliet d'avoir sponsorisé mon voyage, et leur montrer que, grâce à eux, je peux partir facilement en courant devant un ours qui voudrait casser la croûte, et au pire le scalper avec mon couteau si vraiment il insiste ! Comment aurais-je pu deviner que cette photo serait ... prémonitoire ?

 

Ce soir, on est trop bien au bord du lac, détendus et heureux de notre bonne journée de marche : nous faisons un grand feu de joie pour nous réchauffer, que nous regardons s'épuiser jusqu'à la nuit tombée !

6 août - Khovsgol lake, jour 2

 

La nuit a été froide ... malgré nos bonnets, sacs de couchage et draps de soie, la chute des degrés nous a été bien difficile à vivre et ne nous a pas laissés dormir en paix, nous réveillant bien souvent !

Malheureusement, il faut croire que le froid ne nous a pas mordus au bon moment ...

Alors que nous ouvrons difficilement les yeux, aveuglés à travers la toile de la tente par le soleil éclatant, j'entends Romain qui me glisse, hésitant : "Euh, Perrine ... y'a un truc bizarre ... je viens de retrouver ton sac à 20 mètres de ta tente ... c'est normal ?!!"

Y'a des journées, comme ça, où on sent bien que, malheureusement, ben ... "ça va pas d'aller" (petite dédicace !) !

Je bondis hors de la tente, et découvre mon sac tout bien refermé ; il ne manque que la housse de protection anti-pluie, qui a été soigneusement repliée à l'intérieur. C'est fou, ça ... il faut croire que je tombe toujours sur des voleurs sympas ...

Pendant la nuit, donc, alors que nous dormions tant bien que mal, un voleur a réussi à aller choper mon sac à dos en dessous de notre auvent ... "on n'a rien senti", comme qui dirait !!!

Bilan des courses : on nous a piqué nos dés (on en déduit que ça doit forcément être un gamin), mon appareil photos bien évidemment (3 jours de photos de perdus !), une clé USB, l'opinel que m'a offert Jean-Phi (c'est à ce moment-là précis que je me suis mise à pleurer !), et, comme notre voleur n'y voyait pas bien clair pendant la nuit ... une chaussure de marche chacun (c'est à ce moment-là précis que je me suis mise à hurler ! Même pas foutus de voler une paire de godasses correctement !!!!) ... c'est dommage, on a justement prévu de marcher !!! Moi qui avais pris exprès les supers chaussures de marche que m'avait dégotées Fanny, pour les faire à mes pieds pour le Népal !!! Trop la mort !!!

 

La rage passée, on se dit que ce n'est pas bien grave, et que ça nous servira de leçon ! On est juste un peu déçus de devoir à présent nous méfier davantage, alors que justement nous commencions tout juste à nous sentir vraiment en confiance !

Bien mal chaussés, nous sommes malheureusement contraints de modifier nos plans et de faire demi-tour ... Par bonheur, le voleur, dans sa bêtise, a quand même eu l'intelligence de bien prendre une chaussure gauche et une droite, ce qui me permet de marcher avec une paire de chaussures dépareillées. Jérôme, quant à lui ... a l'immense bonheur de chausser mes tongs, que j'avais heureusement prises avec moi !!!

ça lui fait une de ces touches !!! Et puis bon, question confort, c'est vraiment pas le top !

 

On progresse donc lentement, essayant de zyeuter un peu de partout, au cas où notre voleur se soit rendu compte de sa méprise concernant nos chaussures, et qu'il les ait jetées derrière lui ... mais malheureusement : rien à l'horizon !

Nous retournons au camp de tipis de Toilogt : je dois essayer de contacter ma banque, car, sur la clé USB que je trimbalais, il y avait une photo scannée de ma carte bleue et de tous nos papiers !!! Que du bonheur !!!

Au camp, on galère pour essayer de téléphoner en France (nos portables ne fonctionnent pas, car nous n'avons pas réussi à trouver de cartes SIM compatibles) ... Notre chance : le camp organise, au profit d'une fondation aidant au respect de l'environnement en Mongolie, un ultra-marathon international (42 et 100 kilomètres), appelé "Mongolia Sunrise to sunset" : (http://www.ms2s.org/).

Et il y a de tout là dedans : des Américains, des Suisses, des Belges ... leur point commun : leur gentillesse !!! Ils se décarcassent pour nous trouver un téléphone ! Mais malheureusement, nous sommes beaucoup trop perdus et le réseau ne fonctionne pas bien : ça coupe au bout de 10 secondes !J'envoie donc des mails, et appelle mon héroïne de petite soeur à la rescousse !

Le soir, nous plantons la tente non loin du camp, au bord de l'eau. Un petit feu sous la pluie ... et au lit !!!

7 août - Khovsgol lake, jour 3

 

Après une nuit encore bien froide, ce matin, nous ne savons plus trop quoi faire ... rentrer ? louer des canoës (mais la météo ne s'y prête pas trop) ? poursuivre, mais avec Jérôme en tongs, c'est pas idéal ?!

Avec Mikso, on décide déjà de commencer la journée par une bonne baignade bien fraiche dans les eaux du lac ... ça réveille !!!

Nous retournons rapidement au camp afin que je puisse consulter mes mails au sujet de ma carte bleue ... et nous décidons finalement de rentrer sur Khatgal, mais à pieds, afin d'en profiter quand même un peu !

Nous faisons donc une courte étape jusqu'à Jankhaï, que nous dépassons même pour aller planter notre tente sur une petite presqu'île flanquée d'une forêt bordant un étang ... C'est le paradis des oiseaux, et nous pasosns un moment à observer le vol des oies sauvages et des cormorans allant se poser tout en haut des grands pins !

Nous montons nos tentes, et hop, cette fois-ci au lit sans feu de joie : les arbres sont beaucoup trop resserrés pour s'y risquer !!!

8 août - Khovsgol lake, jour 4

 

Après une nuit bien fraiche encore, nous avons du mal à nous extirper de nos tentes, ce matin !!!

Romain décide d'aller tester sa canne à pêche sur les rives du lac. Mikso et moi l'accompagnons, et il en ressortira ... un petit poisson !!!

Hop, on se met à l'ouvrage : Romain m'apprend à l'écailler, puis à le vider, et zou : aux fourneaux !!! On se régale à midi de nos "pâtes au poisson façon Khovsgol" !!!

C'est ensuite reparti pour quelques heures de marche. On longe la rive sous une chaleur hallucinante, qui nous cogne bien sur le crâne !!!

Nous arrivons enfin sur une partie boisée de la rive, et l'ombre nous fait du bien !!!

Un chien, que je décide aussitôt de baptiser "Nacunoreil" (puisqu'effectivement le pauvre a dû se battre et n'en a plus qu'une !), décide de nous suivre jusqu'au soir !

Nous sommes désormais seuls au bord du lac, et découvrons une clairière idéale pour y poser notre tente au bord du lac ! La vue est splendide !!!

Nous nous régalons d'un bon repas de chili con carne (on est heureux de pas grand chose, question cuisine !!!) que nous offre grâcieusement Romain, et nous jouons à nous fredonner des chansons auprès du feu, jusque bien, bien tard dans la nuit  ...

9 août - Khovsgol lake, jour 5

 

Cette nuit a été la plus froide que nous ayons eue depuis que nous sommes arrivés au lac !

Nacunoreil a hurlé à la lune toute la nuit à deux centimètres de nos tentes, nous sommes tous claqués !!!

Le temps est au beau fixe ce matin, et après un petit-déjeuner copieux, nous nous mettons en route pour rejoindre Khatgal.

Nous empruntons un sentier qui sillonne la forêt, plus ou moins éloigné de la rive du lac.

Peu à peu, le chemin se fait de plus en plus difficile à distinguer, et nous nous retrouvons sur les flancs escarpés qui bordent le lac, au mileu des pins et des caillasses ! Avec mon sac qui me tire vers le bas et ce sentier un peu en hauteur et bien en dévers, je ne fais vraiment pas ma maline, et les garçons supportent sans broncher mes couinements de grande froussarde, m'aidant par moments à porter mon sac, à me faire des prises pour grimper sur les passages difficiles ... merci les garçons !!!

Le temps se couvre, et nous entendons tonner au loin ... ça sent la saucée, cette histoire !!!

Nous mangeons en vitesse au bord du lac, et il se met à pleuvoir de plus en plus dru !!!

Nous nous remettons le plus vite possible en route, mais c'est peine perdue : on se fait tremper jusqu'aux os en 30 secondes !!! Nous nous abritons tant bien que mal sur la terrasse d'un chalet aux planches bien mal ajustées, et c'est là que nous rencontrons Alain, un français d'une cinquantaine d'années, et sa femme mongole, Aruna, adorable.

Alors que le temps s'est enfin un peu calmé, nous terminons le trajet avec eux jusqu'à Khtagal, posant mille questions à Aruna (c'est une sacré opportunité de pouvoir tchatcher en français à quelqu'un du pays !).

Nous les quittons à notre arrivée au village, et retournons réserver la même yourte que nous avions avant notre départ, afin  nous réchauffer et de faire sécher nos vêtements auprès du poêle à bois : hmmm !!!

Nous nous régalons de khusshur (beignets à la viande mongols) délicieux dans une petite bicoque près du port, et rentrons nous coucher ... au lit : nous sommes claqués !!!

 

 

10 août - Khovsgol lake : jour 6

 

Ce matin, c'est temps tout pourri ! Il pleut à verse, et nous sommes coincés dans notre yourte toute la journée, à attendre que ça se calme !

Nous réussissons malgré tout en fin d'après-midi à aller faire quelques courses dans le centre du village (nous prévoyons, si le temps se radoucit, d'aller cette fois explorer la rive Est du lac - Jérôme et moi avons retrouvé à la yourte notre deuxième paire de chaussures : ouf !!!).

Le soir, nous nous régalons d'un bon repas et finissons la soirée à trinquer à notre fabuleux voyage !

11 août - Khovsgol lake, dernier jour !

 

Le temps n'est malheureusement pas tout à fait au beau fixe ce matin ...

Après maintes et maintes hésitations, nous prenons la décision de repartir vers Ulaanbaatar : Romain a son train dans peu de jours pour la Chine, et nous espérons de notre côté pouvoir faire un peu de bénévolat : inutile de rester ici si c'est pour rester enfermés dans la yourte !

Nous réservons donc un transport pour le lendemain à midi, et passons la journée à tchatcher et à nous reposer.

Une petite balade en amoureux au bord du lac, et voilà que la journée est déjà sur sa fin ... nous sommes tous un peu tristes de quitter ce lac magnifique, la perspective de retourner en ville ne nous fait vraiment pas rêver, et en plus nous allons devoir dire au revoir à Mikso, qui part explorer l'ouest du pays, le lendemain ... le temps passe trop vite !!!

12-13 août - Trajet Khatgal > Ulaanbaatar ... en voiture !!!

 

Nous embarquons comme prévu à midi dans un minivan pour Mörön.

Après une heure 30 de route, nous arrivons cette fois-ci de jour dans cette petite ville perdue au milieu de la steppe.

Nous partageons notre dernier repas mongol avec Mikso, et sommes tout émus de lui dire au revoir ! Nous lui donnons rendez-vous pour fêter la nouvelle année fin décembre ... wow ! ... et lui souhaitons bonne route sur les routes de l'Ouest, au volant de la moto qu'il projette d'acheter !

Nous repartons avec Romain vers 16 heures dans un minivan encore plus blindé que celui que nous avions pris à l'aller ! Au départ, nous n'étions que 6 à bord, et nous réjouissions de passer, pour une fois, un trajet agréable ... mais notre chauffeur s'arrête ... une première fois dans sa famille, il charge des cartons ... une seconde fois au pied d'un immeuble, on embarque un petit gars et une vieille qui traîne par là ... une troisième fois, une quatrième fois ... Au final, nous sommes 16 dans un van de 11 places, et bien plus serrés qu'à l'aller ! Alors que le van s'élance hoirs de laville, nos sacs, à peine calés dans le minuscule coffre derrière nous, nous tombent dessus ! On galèrera tout le trajet, et Jérôme finira les 15 dernières heures de trajet avec l'énorme sac de Romain entre les jambes !!!

Nous apprécions les paysages, que nous n'avions pas pu voir à l'aller car nous roulions de nuit ...

La steppe se fait de moins en moins boisée. Nous nous arrêtons pour manger un bon plat de pâtes mongol le soir au bord d'une rivière, où nous observons les passagers des bus être débarqués et traverser le pont à pieds pour que leur véhicule puisse lui ausser passer sur l'autre rive sans couler !

Nous reprenons la route et gravissons à bord de notre van une montée interminable, à la piste super creusée et vraiment raide ... nous réalisons qu'il s'agit de la pente qui nous avait fait peur à l'aller dans le sens de la descente !

La piste est impressionnante, et nous sommes contraints par moments de descendre du minivan pour qu'il puisse grimper, tant la pente est raide !

Mais ce qui nous fait halluciner, c'est que de vrais bus de tourisme passent aussi ici : complètement improbable !!!

Le col passé, la nuit tombe peu à peu ... comme à l'aller, nous traversons des rivières et finissons par nous embourber ! Notre petit bonheur : les fameux bus de tourisme qui, eux aussi, passent par là ! L'un d'eux s'arrête, on arnache notre van, et hop : le voilà sorti de la boue !

Nous passons une nuit atroce dans le minivan, à ne pas pouvoir bouger d'un millimètre, la musique mongole hyper kitsh à fond dans les oreilles !!!

Nous arrivons enfin dans la capitale, tout fourbus, aux alentours de 8 h 15 ... et prenons le bus pour regagner le centre afin de nous trouver une auberge de jeunesse. Malheureusement, toutes celles que nous connaissons sont pleines ! Nous optons pour le Natural Center, et y déposons nos sacs !

Next step, si nous y arrivons : passer quelques jours à l'orphelinat d'Ulaanbaatar auprès des enfants dont nous ont parlé longuement Juliette et Grégoire lors de notre trajet aller vers Khatgal ...

 

 

 

 

13-16 août : petit passage à l'orphelinat d'Ulaanbaatar ...

Juliette et Grégoire nous ont été de bon conseil.

Grâce à leurs indications précises, nous trouvons assez facilement l'établissement qui abritait il y a encore peu de temps la fondation catholique française "La Fraternité Notre-Dame", qui a créé cet orphelinat dans la banlieue d'Ulaanbaatar en 2003. Malheureusement pour les soeurs qui travaillaient ici, le district voyait d'un mauvais oeil le fait que l'orphelinat soit géré par un organisme religieux, et les a purement et simplement mises dehors il y a à peine quelques mois, après 9 années de bons et de loyaux services ... vraiment une idée très intelligente d'arracher aux petits accueillis ici les seules personnes qui représentaient un repère fixe !!!

Depuis, personne n'a pris la place des soeurs, le district laisse traîner, et tout part à vau l'eau !

Seules sont restées Giertlé et Irké, les cuisinères mongoles de l'orphelinat, qui s'occupent seules et comme elles le peuvent des 20 petits pensionnaires placés sous leur charge.

Souvent laissés seuls, les petits, âgés de 6 à 13 ans (10 filles et 10 garçons), sont plus ou moins livrés à eux-mêmes, sans aucun cadre, et c'est la loi de la jungle et du plus fort qui règne !

Ayant été élevés depuis leur plus juene âge par des soeurs françaises, ils parlent (ou bre douillent !) tous un peu notre langue : cela va nous aider beaucoup pour communiquer avec eux (et avec les cuisinières !) lors des 3 journées que nous allons passer avec eux.

Ils portent tous aussi des noms français choisis par les soeurs, et souvent en lien avec la Bible : Marie-Colastique, Marie-Faustine, Pierre-Marie, Marie-Pascal, Pierre-Martin, et même ... Dieudonné (quenelle de 175) !!!

On se galère car du coup on les confond tous ! Ils portent en plus, pour certains, les mêmes vêtements qui leur ont sans doute été donnés par des associations, et se ressemblent parfois physiquement ... Il nous faudra un moment avant d'intégrer les 20 prénoms de ces petits bouts !

Désoeuvrés, les petits passent clairement la majeure partie de leur temps devant la télévision ... ou alors ils se battent, se donnent des coups de bâton ... ils grimpent comme de petits singes sur les toits de l'orphelinat, avec une agilité hallucinante !

Le premier jour, ils nous testent et nous mettent un sacré carnage !!! Ils entrent par les fenêtres pour essayer de nous chiper nos affaires dans notre chambre, grimpent de partout et nous écoutent à peine ... nous sommes bien surpris et un peu perplexes face à leur réaction !

Mais, les jours suivants, nous réussissons à les approcher plus facilement et à mettre en place de quoi les occuper autrement qu'en regardant inlassablement les mêmes épisodes de Rintintin à la télévision !!!

 

Au programme : jeux collectifs (l'épervier, le bérêt, la gamelle, les poissons-pêcheurs, le ballon prisonnier, ...), balades en dehors du centre (ils n'ont pas le droit de sortir seuls, et franchissent rarement les palissades de l'orphelinat), chants, chaises musicales, et même atelier cuisine : Jérôme les aide à préparer des crêpes (grand jour de fête pour les petits !) !!!

 

Même s'ils brassent beaucoup, les petits sont vraiment attachants et nous réclament une attention permanente. Ils se glissent dans nos bras pour se faire câliner, nous apportent des livres pour que nous leur lisions des histoires ...

Au bout de 3 journées entières passées avec eux (vraiment trop peu !!!), c'est un vrai crève-coeur de leur dire au revoir ... Malgré leur histoire pour chacun triste et irrévocable, les enfants gardent un sourire et une énergie admirables, qui me fait penser au refrain de la chanson "Bumbaia", que vous avez déjà dû entendre sur notre site ...  Allez, on peut vous le dire : cette chanson a été enregistrée par le groupe Les ogres de Barback au sein d'un autre orphelinat d'Ulaanbaatar. En mongol, "bumbaia" signifie "plein de joie" !

Croisons les doigts pour que ces petits aient le coeur "bumbaia" pour tout le restant de leur vie !!!

 

17 août : Joyeux anniversaire mon Lolo !!!

18-20 août : petite excursion au parc de Gorkgi-Terelj

18 août - parc de Gorkhi-Terelj : jour 1

 

Après avoir passé la journée à flaner dans notre nouvelle guesthouse (tenue par Nassan, une femme d'une gentillesse et d'une douceur qui évoque celle d'Aung San Suu Kyi) et à tchatcher avec ses différents pensionnaires (Katell, Carine et Nicolas), nous bouclons nos sacs et partons cette-fois ci à l'assaut du parc naturel de Gorkhi-Terelj, à 70 kilomètres à l'est d'Ulaanbaatar – il était hors de question de croupir une journée de plus dans cette capitale beaucoup trop bruyante et fatigante !!!

 

Nous prenons donc le bus vers 16 h dans l'artère principale de la ville, la Peace Avenue. Nous mettons plus d'une heure à arriver en périphérie et à nous extirper de la circulation hallucinante de la capitale ! Le bus se remplit, comme d'habitude, petit à petit au fur et à mesure de nombreus arrêts, mais pour une fois nous ne serons pas serrés : ouf !

2 heures plus tard, nous posons pied à terre dans le village de Terelj, perdu au fin fond de sa vallée. C'est la fin de la saison touristique, les rares backpackers qui étaient avec nous dans le bus en sont descendus avant, et nous sommes les deux seuls à avoir attendu le terminus … juste pour voir !

Le village s'étend donc au pied d'une rivière, au fond d'une vallée entourée de crêtes boisées. Là, des baraquements en bois, des yourtes disséminées sur la colline qui domine le village, des chiens qui se promènent, des enfznts qui nous courent après en rigolant …

Nous nous mettons en route pour nous trouver un abri pour la nuit. Alors que nous hésitons sur la direction à prendre, une femme à cheval nous accoste : « Looking ger ? » Eh bien oui, nous cherchons une yourte pour la nuit ! Elle nous emmène chez elle et nous propose de dormir dans une des yourtes jouxtant la sienne.

Après y avoir déposé nos sacs, nous filons au village avant que la nuit tombe, pour faire quelques courses pour nos repas à venir. Et là, nous nous rendons bien compte que nous aurions du être beaucoup plus prévoyants !!! L'unique et petit « shop » de Terelj n'est pas hyper garni, et nous devons donc nous contenter de … chipsters, saucisses en plastique dégoûtantes, « Happy cow » au paprika et petits pains sucrés (pas de pain, en Mongolie, hormis à Ulaanbaatar !).

Nous rentrons donc un peu dépités déguster du bout des lèvres nos maigres provisions. Heureusement, le poêle à bois de la yourte est là pour nous réchauffer, et nous jouons aux cartes pour oublier notre déconvenue !

Tout heureux de nous retrouver enfin à deux dans notre petite yourte au fin fond des montagnes, la nuit ne sera pourtant pas la plus calme que nous ayons connue, et nous nous endormirons au son de nos voisins qui ont, une fois n'est pas coutume, trop bu de vodka, de la musique techno de fond qui tambourine au cœur du village et des chiens qui hurlent à la lune autour de nous ; quelle cacophonie !!!

19 août – Parc de Gorkhi-Terelj, jour 2 - Joyeux anniversaire mon Franckikie !!!

 

Nous nous sommes un peu laissés dormi ce matin. Il est presque 10 heures quand nous allumons le feu pour notre petit déjeuner. Après avoir recousu quelques vêtements (finie, la surconsommation en voyage : on les use jusqu'au bout !!!), noous nous mettons en route ; notre objectif : rejoindre dans la journée le rocher de la Tortue, et nous câler là-bas pour dormir !

Nous sortons du village et longeons la piste, pour prendre dès que possible un chemin de traverse qui nous en éloigne un peu. Là, les champs sont fleuris, garnis de touffes de fleurs qui ressemblent étrangement à des edelweiss !!!

Nous marchons bien longtemps, croisant parfois des troupeaux de bovins broutant tranquilou à la lisière des forêts, des groupes de chevaux menés par des cavaliers à fière allure, des charrettes tirées à l'ancienne par un pauvre taureau … l'un de leurs conducteurs nous proposera en rigolant une petite lichette de vodka pour accompagner notre frugal pique-nique de midi !

Nous marchons longtemps, longtemps, longtemps … nos sacs sont bien lourds !

Après avoir passé le Vieil homme au livre (une formation rocheuse tenant son n om de sa forme), nous franchissons un col et basculons dans la vallée voisine.

Encore quelques heures de marche effrénées, où nous étonnons nombre de personnes qui se demandent bien à quoi ça sert de marcher (« You want to walk ? Really ?!!! » ), nous arrivons enfin dan sla dernière ligne droite qui nous mène à l'énorme rocher de la Tortue !!!

Là, nous nous reposons un moment, avant de continuer pour nous trouver un logement pour la nuit. 3 kilomètres plus tard, nos pieds et nos épaules en feu (c'est selon !), nous dégottons enfin une ger dans une famille adorable, qui nous propose un prix raisonnable pour la nuit.

Le soir, la mère nous cuisine deux bonnes assiettes de tsuivan (plat de pâtes aux légumes et au mouton) et de poulet. Le père nous apporte de l'eau chaude et du thé. Le papy resserre les toiles bordant notre yourte et vient nous allumer le feu dans notre poêle avec son mini-chalumeau (c'est un peu tricher, ça, quand même !!!) … on est traités comme des rois !

 

20 août – Parc de Gorkhi-Terelj, jour 3

 

Ce matin … il pleut !!! Le ciel est tout gris et nous entendons les gouttes tomber sur le toit de notre ger.

Comme la veille, la famille vient nous allumer le feu directement dans notre poêle pour nous réveiller doucement, nous apporte le petit-déjeuner au lit (thé, beignets et mixture de lait et de viande) … ils sont vraiment super gentils !

Nous laissons nos sacs et décidons malgré la pluie – on n'est pas en sucre ! - de tenter une excursion vers un temple que nous avons aperçu de loin la veille.

Les averses se succèdent, plus ou moins denses et longues, et nous accompagnent tout au long de notre promenade.

Après avoir franchi la colline du fond de la vallée, nous basculons de l'autre côté et entamons la grimpée vers le temple, qui nous domine du haut du flanc rocheux de la montagne.

Dès l'entrée, nous suivons un petit chemin bordé de panneaux affichant des citations et des illustrations du livre de Bouddha, écrites en mongol et traduites en anglais. Nous passons un énorme moulin à prières, que les Mongols présents s'amusent à faire tourner pour, semble-t-il, poser des questions sur leur avenir (une flèche, en haut du moulin, tourne et s'arrête sur une série de chiffres et de syllabes).

Nous nous dirigeons vers le haut de la colline, suivant le sentier. Nous traversons une passerelle de bois qui nous mène au bas de la longue série d'escaliers menant au temple.

Arrivés en haut, la vue est superbe sur les montagnes et l'ensemble du parc de Terelj !

Nous entrons dans le temple, qui en réalité est davantage un centre de méditation. L'odeur d'encens parfume l'armosphère feutrée et silencieuse de la pièce, couverte de tapis de prière colorés et aux murs ornés de tentures à l'effigie de Bouddha.

Une fois ressortis, nousd reprenons le chemin de la yourte, passant entre les gouttes et les orages qui menacent ! Nous pique-niquons au chaud dans notre ger, puis, la météo ne semblant pas nous être favorable, décidons de remballer nos sacs et de rentrer le soir-même sur Ulaanbaatar.

Au rocher de la Tortue, alors que nous attendons notre bus (qui n'a pas d'horaire vraiment déterminé ce soir !), nous rencontrons Ana et Baptiste, qui ont traversé toute l'Europe de l'Est en moto ! Nous buvons avec eux un thé au chaud dans l'unique restaurant du coin, et nous amusons à observer des Mongols réunis pour, semble-t-il, un repas d'anciens, bien arrosé de vodka ! Le temps passe, et toujours pas de bus – on est un peu inquiets, quand même ! Ana et Baptiste nous quittent pour aller planter leur tente. Une fois seuls dans le restau, les Mongols décident de monter la musique techno à fond, et les petits vieux nous invitent à danser : trop drôle, et une sacrée partie de plaisir !!!

Notre bus arrive finalement vers 19 h 45, et nous serons de retour bien tard à Ulaanbaatar : juste à temps pour choper des lits chez Nassan et nous acheter quelques pâtes à nous cuisinier pour le soir : ouf !!!

22 août : au revoir Mongolie, bonjour la Chine !!!

Ce soir, nous embarquons à bord de l'un des wagons du Transmogolien (l'un des prolongements du Transsibérien), en direction d'Erlian, petite ville poste-frontière située juste après la frontière sino-mongole.

Le wagon est identique à celui que nous avions pris lors de notre escapade dans le Nord de la Mongolie, à l'exception près que nos compagnons de compartiments sont chinois, et que nous découvrons que nous sommes en classe 2 – différence avec la classe 3 : notre compartiment peut se fermer à clé, et les draps et autres thés divers sont compris dans le prix !

Alors que le train quitte lentement Ulaanbaatar – au revoir, la Mongolie ! -, nous entamons directement notre repas, car on meurt de faim – sandwichs pâté-fromage à tartiner, un vrai délice !!!

Nous sommes à la fois un peu blasés de quitter la Mongolie, mais aussi trop contents de voir avancer notre voyage et d'entamer un nouveau chapitre de notre aventure !!!

La nuit tombe rapidement sur les rails, recouvrant le désert de Gobi que nous traversons une nouvelle fois, et nous ne tardons pas à prendre place sur nos couchettes – cette fois, c'est Jérôme qui se coltine celle du haut !

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